Alors que les prix du tabac augmentent encore de façon très sensible (voir ci-dessous) – sensible parce que correspondant à un niveau de fiscalité qui est déjà le plus élevé d’Europe – revenons à une réalité illustrée par la récente étude du cabinet EY Parthenon concernant les impacts des trafics de produit du tabac en France (voir 30 et 27 décembre 2024).
La réalité est que chaque nouvelle hausse de prix du tabac n’a qu’une seule conséquence mesurable : le développement à un niveau anormal des trafics des produits du tabac. Ce qui a pour effet de rendre le tabac plus accessible notamment pour les mineurs, parce que nettement moins cher sur le marché parallèle que dans le réseau officiel des buralistes …
Revenons sur les trois enseignements-clés de l’étude EY Parthenon.
• 38 % de la consommation des produits du tabac, en 2023, ne venait pas d’un achat dans le réseau légal des buralistes (23 % en 2019).
• Les trafics de contrebande et de contrefaçon ont généré 2,3 milliards d’euros de revenus pour les organisations criminelles de trafiquants en 2023 (alors que la totalité des remises tabac touchées par le réseau des buralistes est estimée, pour la même année, à 2 milliards d’euros).
• 1 tiers des fumeurs ayant répondu à une enquête Ifop affirment ne pas avoir acheté de produits du tabac chez un buraliste les 12 derniers mois.
• Les trafics de tabac pèsent 5 milliards d’euros de pertes économiques et fiscales par an. Les moyens déployés dans la lutte contre ces trafics sont estimés à 100 millions d’euros.