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Il n’est pas inintéressant de suivre les débats autour de l’implantation d’une « génération sans tabac » en Malaisie, actuellement (voir 19 juillet, 30 mai 2022).

On a évoqué dans un premier temps une mesure consistant en l’interdiction totale de vente de cigarettes et de produits du vapotage à toute personne née après 2005. Façon de relever le seuil de l’interdiction de vente d’un an, chaque année. Un processus comparable à celui présenté, à la fin de l’année dernière, par la Nouvelle-Zélande (voir 9 et 12 décembre 2021).

•• Mais le texte du projet de loi, approuvé par le gouvernement le 14 juillet et discuté au parlement,  s’avère plus précis : il s’agirait d’interdire la possession et la consommation de tabac et de produits du vapotage. Ce ne serait pas seulement la vente qui serait interdite mais le simple usage. La charge reposant aussi sur le consommateur.

Le sujet ne va pas sans susciter des interrogations et des controverses dans ce pays (qualifié de « démocratie imparfaite ») de 35 millions d’habitants en grande majorité musulmans où le gouvernement avance généralement à son aise.

•• Il n’empêche que le projet est critiqué ou, du moins, sa crédibilité est fortement remise en cause. Et pour une première raison évidente : en Malaisie, le marché parallèle des cigarettes est estimé à 60 % de la consommation.

« Cette mesure n’a jamais été testée dans le monde réel et manque d’étude de faisabilité » s’est exprimé dans la presse Nedal Salem, managing directeur de BAT. Et de suggérer l’exemple de la Grande-Bretagne où le vapotage est officiellement reconnu comme une alternative viable à la consommation de tabac.

Alors que la Confederation of Malaysian Tobacco Manufacturers (CMTM) en appelle à la liberté individuelle de choisir les produits que l’on consomme. Et de multiplier les recours.