Ces dernières semaines, notamment depuis l’arrivée d’une deuxième unité de CRS dans le quartier Guillotière à Lyon, les vendeurs de cigarettes à la sauvette ont changé de technique pour écouler leurs marchandises (voir 6 et 8 août) … Mais il suffit de s’éloigner de quelques mètres seulement pour les retrouver : ils sont installés à différents points, dans les rues adjacentes.
Reste que la pression contre leurs activités est maintenue.
•• Ce mercredi 24 août, le service de prévention du commerce illicite de Philip Morris France a mené sa propre opération de terrain à Guillotière. Une première. L’objectif : acheter des paquets de cigarettes à des vendeurs à la sauvette dans le quartier et analyser ensuite le taux de contrefaçons. Reportage dans Le Progrès.
Entre 11 et 17 heures, ce jour-là, 31 achats ont été effectués aux abords de la place Gabriel-Péri. « 100 % de ces paquets étaient des contrefaçons de la marque Marlboro », indique Daniel Bruquel, chef du service prévention du commerce illicite de Philip Morris France (voir 18 juin). Une cinquantaine de vendeurs ont été recensés.
•• Une vidéo réalisée en caméra cachée montre, à seulement quelques mètres de la place, rue Paul-Bert, trois hommes en attente de clients. L’acheteur leur demande s’ils ont des cigarettes. L’un d’eux va alors sous un porche, juste à côté, où il a dissimulé quelques paquets (photo).
Des journalistes du quotidien régional sont alors à quelques mètres de là, pour suivre une opération réalisée dans le cadre du Comité opérationnel départemental anti-Fraude (Codaf, qui réunit plusieurs services de l’État : police, douanes, direction départementale de la protection des populations …). L’occasion alors pour le préfet d’annoncer qu’il avait demandé un renforcement des patrouilles pédestres pour éviter les phénomènes de report de la délinquance, dans les quartiers voisins.
•• Plusieurs saisies de cigarettes de contrebande ont ainsi eu lieu ces dernières semaines, notamment le 30 août, à Guillotière. Le procureur de Lyon affichait aussi, ce vendredi dans les colonnes du Progrès, la détermination du parquet pour lutter contre les trafics notamment de cigarettes : « la réponse pénale est systématique, y compris pour les vendeurs à la sauvette, avec une confiscation automatique des marchandises et des peines d’amende ».