L’hebdomadaire Marianne publie, cette semaine, un reportage complet, signé par Rachel Binhas, sur le quartier de la Guillotière à Lyon dont on parle beaucoup, en ce moment, pour son climat d’insécurité avivé par la présence permanente d’un marché à ciel ouvert de revente de cigarettes de contrebande et de stups (voir 1er août, 31 juillet et 15 mai). Extraits.
• « … Sur place, personne n’est surpris de l’agression de trois policiers, dont une femme, par des dizaines d’individus place Gabriel-Péri, le 20 juillet. C’est sur cette place que se réunissent pickpockets, vendeurs à la sauvette de cigarettes de contrebande, de médicaments (anxiolytiques et antalgiques), dealers de cannabis.
• « Le vendeur de tabac (là, il s’agit du buraliste de la place Gabriel-Péri / ndlr) fait contre mauvaise fortune bon cœur : « régulièrement, le matin, quand je sors du métro pour rejoindre le tabac, les trafiquants me proposent leurs cigarettes … Un jour, il faudra que je leur dise que j’en vends aussi, mais de manière légale ! »
• « La majorité des incidents se concentrent sur la petite place Gabriel-Péri, devenue un point de fixation depuis quelques années pour les trafiquants en tout genre » remarque ce membre du syndicat Alternative Police.
• « J’ai de l’empathie pour ces hommes, ils ne sont pas ici par plaisir, s’ils pouvaient faire autre chose que vendre de fausses cigarettes ils le feraient. En même temps, j’ai de la colère quand je les vois dégrader notre quartier ou tenir des propos sexistes » (une employée travaillant dans le quartier).
• « Ce que vous vivez à Paris, en Ile-de-France, nous le vivons par la suite dans les grandes villes de France » observe Jérémy Herrero, policier depuis 21 ans dont 15 à Lyon. (Photo : Marianne)