4 500 buralistes de 23 départements du sud de la France sont confrontés à des difficultés d’approvisionnement, suite au mouvement social de la DRD Logista de Colomiers (voir 22, 27 et 28 février). Exemples en Dordogne, recueillis par Sud-Ouest …
« C’est vide. À part ce qui me reste sur les étagères, je n’ai plus rien », témoigne un buraliste du centre de Périgueux, « certains clients viennent me voir après avoir tenté leur chance dans six autres bureaux et ils prennent finalement ce qu’il reste. »
•• « On est à poil », résume un confrère toujours à Périgueux. « Sur les grosses marques, on a un peu de stock pour tenir, mais sur d’autres références, on n’a plus rien. Si je ne suis pas livré dans les heures qui viennent, je ne tiendrai pas. On regarde les dates de livraison chaque jour, mais à chaque fois, elles sont reportées. »
Le buraliste passe son temps à expliquer la situation aux fumeurs : « certains ne comprennent pas… On sent l’agacement et on subit leur mécontentement. Ils se trouvent obligés à fumer autre chose que leur marque habituelle. »
•• Stéphan Picaglia, président de la fédération de Dordogne, analyse l’impact de la situation : « la cigarette est un produit d’appel, donc ne plus pouvoir en vendre a des répercussions économiques importantes, voire très importantes pour certains. Heureusement, les professionnels se sont diversifiés avec d’autres produits, on continue quand même à travailler. »
Selon la Confédération nationale des buralistes, le travail a repris à Toulouse. Les livraisons sont en préparation et « la situation devrait revenir à la normale » dans les prochains jours, conclut Sud-Ouest. Photo : Sud-Ouest