Livraisons repoussées, centres de dépannage (CR) surchargés, les buralistes de Sète (Hérault) font le maximum pour rester achalandés. Mais il ne faudrait pas que la situation sociale s’enlise autour de l’avenir la DRD Logista de Colomiers (voir 22 et 25 février). Remontées dans Le Midi Libre.
Une buraliste ne peut que constater la situation, devant son présentoir à tabac quasiment vide : « bien sûr qu’on est impactés, il nous reste des références, mais ce n’est pas ce qu’on vend le plus … Certains habitués essaient de changer, parce qu’ils nous aiment vraiment bien, mais là, à cette heure-ci, je devrais être à 200 clients et je n’en suis qu’à 50, surtout grâce aux jeux … »
La seule solution est de tenter sa chance aux centres spécialisés de dépannage (CR) de Narbonne ou de Lunel, pris d’assaut. « Déjà il faut faire la route pour y aller » témoigne un confrère, « et suivant quand on arrive il peut y avoir énormément de queue, tout le monde n’est pas pris. »
Un autre a réussi à s’approvisionner. Et même s’il lui manque quelques références, il se veut confiant : « le mouvement a duré plusieurs jours, donc c’est de plus en plus compliqué, mais je devrais tenir jusqu’à mercredi, date à laquelle je dois normalement être livré. »
« Ce qui me met en colère, c’est qu’on n’est vraiment pas bien informés, avec des livraisons reportées jour après jour » s’énerve une autre buraliste. Elle a fini par réussir elle aussi à se dépanner, jeudi, après une première tentative où elle a trouvé le centre de Lunel fermé, en rupture de stock. « J’ai quand même dû me recentrer sur ce qui est le plus demandé, je perds des ventes tous les jours. »
Si elle comprend que les grévistes défendent leur travail, elle dénonce la non-intervention de l’État, alors que les prix du tabac doivent augmenter au 1er mars (voir 11 février) et qu’elle a bien reçu les informations pour effectuer ce changement … « On n’est quand même pas loin de l’Espagne, il faut le prendre en compte ! ». Photo : Midi Libre