Après la requête d’un fumeur français, le Conseil d’État demande au Gouvernement de se mettre en conformité avec ses voisins européens (voir 1er, 5 et 6 octobre).
De quoi inquiéter encore plus les buralistes français, en particulier frontaliers. La profession, déjà touchée de plein fouet par la contrebande, le marché parallèle et le trafic sur internet, comptait sur ce levier depuis trois ans pour « limiter la casse ».
« On imagine que les fumeurs français vont se ruer dans les tabacs frontaliers pour faire le plein de cartouches. Si cette décision du Conseil d’État est suivie, quatre personnes dans une seule voiture pourront ramener 3 200 cigarettes d’Espagne. Vous imaginez ? » réagit Thierry Arnaudin (président des buralistes d’Occitanie) sur France 3 Occitanie. Et il sait de quoi il parle, il est buraliste à Lourdes (Hautes-Pyrénées).
« La seule solution, c’est l’harmonisation européenne des prix des cigarettes. Actuellement, le paquet français est à 11 euros. En Espagne, il est à 5 euros. On ne peut pas être concurrentiel. Si on passait au moins à 20 % d’écarts entre les pays européens, ce serait cohérent. »