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8 Juil 2021 | Pression normative
 

Un mégot de cigarette jeté dans la rue représente 500 litres d’eau pollués.

Ce rappel, nécessaire en pleine période estivale, est d’autant plus important que, chaque année, « 23 milliards de mégots se retrouvent dans la nature » a déclaré Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, ce 8 juillet sur RTL, soit « l’équivalent de trois piscines olympiques polluées » (voir ce jour).

Pour lutter contre ce phénomène, les cigarettiers vont « financer le ramassage des mégots », annonce Barbara Pompili.

•• « Cela va leur coûter 80 millions d’euros », précise la ministre qui veut mettre en place « une filière pollueur payeur qui, via un organisme, va collecter de l’argent auprès d’eux pour financer le ramassage des mégots, les distributions de cendriers ou encore des opérations de communication » (voir 17 février et 3 août 2020).

Concernant les craintes d’une augmentation des tarifs des paquets de cigarettes, « cela ne va pas se répercuter sur le prix du tabac », assure Barbara Pompili.

Selon elle, il est « quand même normal que ce soit les producteurs qui payent pour les déchets qu’ils produisent plutôt que nos impôts ».

Ainsi, les élus locaux pourront se tourner vers les cigarettiers pour réclamer des fonds afin d’assurer le nettoyage, mais aussi la prévention avec le financement de campagnes de sensibilisation ou l’installation de cendriers dans l’espace public, reprend RTL.

•• Cette disposition qui devrait soulager les collectivités locales et notamment les mairies, intervient juste après l’interdiction des boîtes à kebab en polystyrène, adoptée dans le même texte et en vigueur depuis le 1er juillet.

Avec ce dispositif, le gouvernement espère réduire de 40% la quantité de mégots jetés par terre en six ans.