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25 Déc 2024 | Profession
 

Le « Mont noir » se réduit, en fait, à une colline culminant à guère plus de 150 mètres d’altitude – en Flandre française – à la hauteur de Bailleul, soit à 50 kilomètres de Dunkerque (Nord).

Mais un grand massif de pins noirs lui donne une certaine allure. Impressionnante. Nous sommes à la frontière franco-belge.

Le « Mont noir » aura vu affluer, pendant des dizaines d’années, des dizaines de milliers de fumeurs français venus acheter du tabac belge, nettement moins cher, sur place au détour d’une balade agréable dans ce beau coin de Flandre.

À la colère des buralistes du coin.

Le dimanche 9 avril 2017, ils étaient encore venus à 250 (accompagnés d’une délégation d’autres collègues de toute la France : Midi-Pyrénées, Aquitaine, Moselle, Loire, Paris …) pour un immense barrage filtrant destiné à mettre les autorités françaises et européennes devant leurs responsabilités. Slogans chauds, colère froide, lassitude aussi …

Le « Mont noir » ne dispose que d’un point de vente, le « Stop and Shop » : chocolats, alcools, beaucoup de tabac. Les automobilistes pris dans le barrage filtrant en revenaient tous.

Il arrive que le vent tourne.

Le gouvernement belge n’a pas attendu une hypothétique harmonisation européenne pour adopter une politique fiscale amenant les prix du tabac belge à se rapprocher nettement du niveau tarifaire français (voir 15 novembre 2024).

Conséquence logique et immédiate : les excursions touristiques au Mont Noir ont vu leur rythme se raréfier et même carrément s’arrêter ces derniers mois.

Autre conséquence : le « Stop and Shop » a fermé ses portes le 10 décembre (voir 21 décembre). Pour les buralistes frontaliers du Nord, c’est un soulagement. Même si dans la rue les paquets luxembourgeois remplacent de plus en plus les paquets belges.