Dans le dernier numéro du Losange (voir 4 mars), British American Tobacco présente sa démarche YAPP (Youth Access Prevention Program) qui se traduit notamment par la distribution d’un autocollant à l’ensemble du réseau des buralistes pour accompagner l’interdiction de la vente des produits du tabac et de la vape aux mineurs de moins de 18 ans.
•• Mathieu Robiquet (responsable des Affaires publiques de BAT France) insiste sur l’importance de la démarche concrétisée par cet autocollant, « en le plaçant en évidence sur sa caisse, il informe directement le client qu’ici, on respecte la loi.
« Cela peut dissuader des mineurs de moins de 18 ans de passer à l’acte, dans l’esprit – n’essayez même pas car je ne vous vendrai rien d’interdit aux mineurs – et éviter ainsi une discussion rude et sous tension entre le buraliste et le client mineur, comme cela arrive parfois dans ce contexte. »
•• Par ailleurs, il lui est demandé son opinion sur le battage médiatique autour de la Puff qui séduit particulièrement les jeunes (voir 16 janvier et 18 mars) ? « Au vu de certaines dérives irresponsables, c’est un sujet qui nous met en alerte. D’autant plus que ce phénomène tombe au plus mauvais des moments, celui où le législateur, qu’il soit français mais surtout européen, se penche sur l’avenir du secteur.
« En effet, la France est sur une ligne de crête et peut basculer d’un côté ou de l’autre à tout moment : soit la vape est reconnue comme une alternative à risque réduit pour les fumeurs, soit elle est considérée comme une nouvelle addiction pour les jeunes.
« Bien que la Puff ne représente encore qu’une petite partie de la vape, son succès chez les mineurs pourrait influencer négativement le législateur. C’est typiquement à cause de phénomènes malheureux comme celui-là que la France, contrairement au Royaume-Uni, n’a toujours pas de politique publique en faveur de la vape. »