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17 Oct 2022 | Profession
 

Le département de l’Indre n’échappe pas à la hausse du trafic de tabac …

Le président de la fédération départementale des buralistes, Nicolas Pinot, a donc encouragé à la signature – comme dans d’autres départements (voir 1er octobre et 28 septembre) – de la déclinaison territoriale d’un accord national avec les Douanes et les forces de l’ordre (voir 28 et 31 janvier). Cette signature a eu lieu le 5 octobre.

« Pour nous, c’est important de connaître nos interlocuteurs sécurité » souligne-t-il dans La Nouvelle République.

•• Police et Gendarmerie vont donc désigner des « référents sécurité » pour les buralistes afin de les aider à protéger leurs commerces. « Ce sont des personnages incontournables dans le cadre de la sécurité du quotidien », explique le commandant Malzard, adjoint à la Direction de la Sécurité publique. Les policiers s’assurent régulièrement que les tabacs ne sont pas la cible de vols ou un lieu de bagarre.

Autre action menée : celle du renseignement. « C’est la clé des saisies » assure Sylvie Denis, Directrice régionale du service des Douanes. Outre les infractions liées au trafic, les douanes ont aussi leurs nomenclatures spécifiques qui, lors d’importation en contrebande, se traduisent en amendes du montant de la valeur des marchandises saisies. Le service traque donc les imports illégaux. « Depuis 2021, il est spécifiquement interdit d’importer du tabac en livraison express ou postale. »

C’est ainsi qu’une dizaine d’Indriens ont été poursuivis après qu’une enquête nationale a découvert les envois d’une plateforme belge, sous couvert d’envois de livres. D’où la mise en place d’un canal dédié entre les buralistes et les douanes, pour l’échange de renseignements.

•• Côté Gendarmerie, les axes routiers constituent un point majeur de contrôle. « Nous sommes à chaque fois en lien avec les Douanes et les grandes marques de cigarettes en cas de contrefaçon », signale le colonel Texier, commandant du Groupement départemental de Gendarmerie. Le trafic de « vente à la sauvette » reste marginal dans l’Indre, le phénomène le plus récurrent étant l’achat sur Internet, tout aussi illégal.

« J’ai même une cliente qui est venue me demander le prix des pots de tabac pour comparer en ligne … Il y a une incompréhension aujourd’hui pour nous parce qu’on repartirait sur un protocole de hausse de prix du tabac alors que le rapport Woerth montre que cela influe sur le trafic parallèle » pointe Nicolas Pinot.