« Les lobbies du tabac sont les vainqueurs » estime, ce 30 mars sur franceinfo, Bertrand Dautzenberg (tabacologue, pneumologue et président de l’association « Paris sans tabac »), au lendemain de la suppression de la limite de 200 cigarettes – soit une cartouche – qu’un particulier était autorisé à ramener d’un autre pays de l’Union européenne (voir 29 mars).
« Là, l’Europe et le Conseil d’État décident que finalement la santé ce n’est pas très important mais ce qui est important, c’est la liberté du marché » regrette-t-il. Pour lui l’abolition de la limite de 200 cigarettes revient à dire au consommateur d’« aller acheter ses cigarettes dans un pays où les cigarettes sont moins chères ».
« On peut avoir le cancer du poumon ou l’hémiplégie ou l’infarctus pour sept euros par jour au lieu de payer douze euros par jour », déplore-t-il.
Désormais, ce sont les douaniers qui devront déterminer si les cartouches ramenées en France serviront pour une « consommation personnelle » ou pour de la contrebande. Selon Bertand Dautzenberg, le terme de « consommation personnelle », « voulu par des dizaines et des dizaines de lobbies du tabac » est trop « flou ». « Il n’y a pas de limite » regrette-t-il.