Le Grand Est se hisse à la première place des régions consommatrices de cigarettes de contrebande, selon l’étude Empty Pack Survey publiée par Seita Imperial Tobacco (voir 21 et 22 septembre).
Alors qu’au niveau national, la part de cigarettes consommées en France et ne provenant pas du réseau des buralistes est de 32,7 % au second trimestre 2022 … dans le Grand Est, ce taux est de 38,9 %. En deux ans, ce taux a augmenté de 14,2 points dans la région.
Dans le Grand Est, ces achats issus de marchés parallèles proviennent de la contrefaçon et d’achats transfrontaliers, répartis à parts quasi égales.
C’est dans l’ancienne région Champagne-Ardenne que l’on trouve les deux villes où l’on consomme le plus de tabac de contrefaçon : Châlons-en-Champagne (20 %, +200 % par rapport au deuxième trimestre 2021) et Charleville-Mézières (20 %, stable par rapport au deuxième trimestre 2021).
Pour Hervé Natali, responsable des relations territoriales chez Seita, ce sont les taxes qui sont responsables de cette contrebande : « Avec près de 40 % des achats de cigarettes en dehors du réseau des buralistes, la région Grand Est est l’illustration parfaite que des taxes trop fortes créent le marché parallèle. En incitant les consommateurs à se détourner du réseau des buralistes, l’État favorise les achats frontaliers et surtout la contrefaçon, avec tous les risques associés : sanitaires, économiques et sécuritaires. »