Nous vous avons présenté, récemment, le classement des régions où l’on trouve le plus de fumeurs quotidiens : à partir du Baromètre de Santé publique France pour l’année 2021 (voir 29 mai).
Nous reprenons, ci-dessous, l’analyse que fait de ce classement Santé publique France auprès de l’AFP.
•• C’est en Provence-Alpes-Côte-d’Azur que l’on fume le plus : 29,5 % des habitants interrogés déclarent consommer du tabac quotidiennement. La région est talonnée par l’Occitanie (28,5 %) et par la Bourgogne-Franche-Comté (27,4 %).
En métropole, c’est en Île-de-France (21,9 %), Centre-Val-de-Loire (21,9 %) et Pays de la Loire (22,4 %) que la prévalence du tabagisme quotidien est la plus faible. C’est dans les outre-mer que l’on fume le moins.
•• Entre un homme sur trois et un homme sur cinq fume quotidiennement selon les régions, indique Santé publique France, avec une prévalence plus élevée en Provence-Alpes-Côte-d’Azur et plus faible en Centre-Val-de-Loire et en Île-de-France.
Chez les femmes, la prévalence du tabagisme se situe entre 19,1 % et 26,6 %, et c’est en Occitanie qu’on retrouve le plus de fumeuses quotidiennes. L’écart entre les hommes et les femmes tend cependant à se réduire dans la moitié des régions.
Autre enseignement de l’étude : dans les deux tiers des régions, les fumeurs quotidiens sont plus nombreux parmi les 31-45 ans (29,7 % à 38,8 %). À l’inverse, les adultes de plus de 60 ans sont moins consommateurs de tabac, de 9,2 % en Pays de la Loire à 17,5 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
•• Entre 2010 et 2021, six régions métropolitaines ont connu une baisse significative du tabagisme : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val-de-Loire, les Hauts-de-France, l’Île-de-France, la Normandie et la Nouvelle-Aquitaine. En outre-mer, la même tendance s’observe en Guyane, en Martinique et à la Réunion.
•• D’après Santé publique France (SPF), ces disparités « pourraient être culturelles (image du tabagisme), liées à des facteurs socio-économiques non pris en compte dans les analyses (conditions de vie, sociabilité, facilité d’accès à du tabac moins cher…) ou à l’investissement local dans la lutte contre le tabagisme ».
L’achat transfrontalier de tabac pourrait ainsi participer à ces différences de prévalence.