La Française des jeux (FDJ) a publié, ce 19 octobre, un chiffre d’affaires (produit net des jeux) en léger recul (-1,1%) au troisième trimestre, pénalisé par le faible nombre de tirages Euromillions à jackpots élevés, et révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour 2023.
C’est ainsi que débute une dépêche AFP que nous reprenons (voir 4 août).
De juillet à septembre, les mises s’élèvent à 4,8 milliards d’euros, soit une baisse de 2,9%, selon un communiqué du groupe FDJ. Le chiffre d’affaires, qui mêle le produit net des jeux et celui d’autres activités, s’établit lui à 586 millions d’euros (-1,1%).
Pour l’ensemble de l’exercice 2023, la FDJ se montre moins optimiste qu’auparavant, prévoyant désormais un chiffre d’affaires en croissance « de l’ordre de +5 % » – après avoir évoqué jusque-là une « progression supérieure à +5 % » – et une marge d’Ebitda (marge brute d’exploitation) « maintenue à environ 24 % ».
•• Dans le détail, la loterie est en recul de 6 % sur le trimestre, un résultat attribuable selon la FDJ à la nouvelle formule de son jeu de tirage Amigo, lancée début juin après avoir été revue à la demande du régulateur du secteur (voir 16 février) ainsi qu’à un plus faible nombre de tirages Euromillions à gros jackpots (19 à fin septembre 2023, sur neuf mois, contre 32 sur la même période en 2022).
Les paris sportifs et jeux en ligne sont eux en progression de 6,4 % sur le trimestre. À fin septembre, sur neuf mois, le chiffre d’affaires est en hausse de 3,9 % à 1,875 milliard d’euros.
Les mises ont progressé de 0,8 % en points de vente, à 13,3 milliards d’euros, et de 10,6 % en ligne, à 2 milliards d’euros, grâce à « la progression du nombre de joueurs ».
•• « Notre croissance reste solide, avec une demande des joueurs toujours bien orientée, même si notre activité est ponctuellement affectée par le faible nombre de jackpots élevés Euromillions », commente la PDG de la Française des jeux Stéphane Pallez, citée dans le communiqué.
Le groupe table sur les jeux de tirage hors Amigo pour gonfler son activité au dernier trimestre, notamment sur le lancement de son jeu EuroDreams, mais anticipe « une quasi-stabilité » pour les paris sportifs.
La Française des jeux compte également sur les acquisitions de ZEturf, deuxième opérateur du marché français des paris hippiques en ligne, finalisée fin septembre (voir 30 septembre), et de l’opérateur de la loterie irlandaise, Premier Lotteries Ireland, « dont la finalisation devrait intervenir début novembre », pour « renforcer » son modèle.