Il devrait durer trois semaines …
Ce lundi 27 mars s’est ouvert le premier procès aux États-Unis contre l’entreprise qui a fait décoller le marché des cigarettes électroniques aux États-Unis. Juul est accusé par le gouvernement de cet État d’avoir lancé sciemment des campagnes publicitaires attirant les jeunes.
Les autorités s’appuient sur la loi contre la nuisance publique dont l’interprétation s’est élargie avec le temps. Initialement utilisée afin de compenser des dégâts matériels, elle l’est désormais aussi pour obtenir des dommages-intérêts face à des problèmes sanitaires comme le tabagisme.
•• Keith Ellison, procureur général du Minnesota a été le premier à se lever contre les techniques marketing de Juul en faisant appel à cette loi en 2019 pour démarrer l’instruction qui a abouti à ce procès.
Il est aussi reproché à Juul d’avoir augmenté le nombre de publicités incitant les jeunes à la consommation de ces cigarettes électroniques : existence de produits aux saveurs sucrées, présence de mannequins jeunes dans les publicités, promotion sur les réseaux sociaux.
•• La défense de Juul argue que l’entreprise est déjà taxée par l’État dans le cadre de la lutte contre le tabagisme. Selon elle, l’État n’allouerait effectivement qu’une faible part de ces moyens financiers à la lutte contre le tabagisme.
Des poursuites ont déjà été lancées contre le fabricant. Une enquête portant déjà sur ses pratiques publicitaires a duré deux ans pour s’achever en septembre 2022 par un accord à l’amiable entre Juul et 37 États au terme duquel l’entreprise s’est engagée à verser la somme de 442,5 millions d’euros (voir 8 décembre 2022).
(sources : dépêches de presse / voir aussi 6 mars et 27 janvier).