La police espagnole a annoncé, ce dimanche 22 janvier, avoir démantelé un réseau gérant trois usines de tabac dans lesquelles travaillaient des Ukrainiens ayant fui en Espagne après l’invasion russe, « entassés » dans des logements de fortune.
C’est ainsi que débute une dépêche AFP que nous reprenons.
Le réseau est accusé de contrebande sur « de grandes quantités » de tabac qu’il transformait en cigarettes de contrefaçon vendues dans toute l’Espagne ainsi que dans les pays avoisinants, explique la Garde civile espagnole dans un communiqué. (ndlr : un phénomène que nous relatons régulièrement ici-même / voir 18 janvier 2023, 16 décembre et 19 novembre 2022).
•• 27 personnes ont été arrêtées en Espagne dans le cadre de l’enquête menée avec l’aide de l’agence de police européenne Europol (ndlr : elle est aussi à l’origine du démantèlement de la 4ème clandestine découverte en France / voir 15 et 16 janvier 2023).
Parallèlement, 10 tonnes de feuilles de tabac et 3,5 millions de paquets de cigarettes d’une valeur totale de 37,5 millions euros ont été saisis. Les trois usines, situées dans la région vinicole de La Rioja (Nord), à Séville (Sud) et Valence (Est), étaient dotées de machines d’une « technologie avancée » et pouvaient produire 540 000 paquets de cigarettes par jour, selon le communiqué.
•• Le réseau employait des Ukrainiens venus en Espagne de façon irrégulière ou arrivés comme demandeurs d’asile après le début de la guerre en Ukraine en février 2022. Ces Ukrainiens vivaient dans les usines, « entassés dans des préfabriqués et sans pouvoir sortir des installations afin de ne pas pouvoir être repérés, travaillant de longues heures », poursuit le communiqué.
Les chefs du réseau procédaient au « blanchiment de grandes quantités d’argent » et menaient « une vie de luxe » dans la station touristique huppée de Marbella sur la Costa del Sol (Sud).