Les Échos revient sur le soutien financier aux points de vente vandalisés lors des émeutes, pour leur permettre de redémarrer au plus vite (voir 6 et 5 juillet).
Outre les remboursements des compagnies d’assurances, les buralistes devraient pouvoir compter sur une aide spécifique de l’État, dont les modalités seront dévoilées « dans les prochains jours », selon le ministre des Comptes publics Gabriel Attal.
Mais de nombreux détaillants recevront également le soutien du PMU et de la Française des Jeux.
•• Perte d’activité pour le PMU
« Notre réseau a été particulièrement touché avec plus de 240 points de vente vandalisés, voire pour certains détruits, et 1 000 équipements PMU hors-service » déplore Emmanuelle Malecaze-Doublet, directrice générale de l’opérateur de paris hippiques (voir 7 juillet).
« Nos équipes commerciales sont à leur contact depuis plusieurs jours et nous allons apporter une aide très concrète à court et moyen termes aux commerçants avec plusieurs mesures de soutien ».
Le PMU va débloquer 1 million d’euros pour remplacer le matériel informatique détruit (bornes, caisses, tablettes d’informations), et accorder des avances de trésorerie aux commerçants qui en auraient besoin, fait savoir le groupe.
Son fonds de développement sera abondé, et fléché vers les points de vente touchés. Enfin, une augmentation de la commission de ses partenaires devrait être accordée temporairement à l’ensemble de son réseau, sans doute au dernier trimestre.
Une manière pour le PMU d’afficher son soutien à ses partenaires, mais aussi d’accélérer la reprise de leur activité, alors que l’opérateur apparaît comme une victime collatérale des récents événements. Sa perte d’activité est estimée à « plusieurs dizaines de millions d’euros d’enjeux d’ici à la fin de l’année », indique l’entreprise.
•• Près de 400 points de vente FDJ concernés
Même difficulté pour la Française des Jeux, dont près de 400 points de vente ont été affectés par les émeutes, dont seulement 150 ont pu reprendre leur activité (voir 7 juillet).
Si le montant du préjudice n’a pas été communiqué (le groupe est coté en Bourse et présentera ses résultats semestriels à la fin du mois), elle a également pris des mesures pour porter assistance à ses partenaires. Certains prélèvements seront reportés tandis que les éventuels impayés seront « gérés au cas par cas », indique-t-on. Les matériels FDJ seront remis en état, tout comme leurs stocks (tickets à gratter, grilles de paris sportifs, etc.).
Elle fera également appel au « fonds rebond », un dispositif d’accompagnement administratif et financier mis en place lors de la crise sanitaire, qui dispose d’une surface de 15 millions d’euros. « Il pourrait contribuer à remettre en état des points de vente endommagés », fait-on savoir du côté de la FDJ.