Ce jeudi 6 juillet, un tout jeune majeur était jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour vol aggravé – pendant les émeutes urbaines durant la nuit du 28 au 29 juin – chez un buraliste dans le quartier de la Benauge à Bordeaux.
Face aux policiers, il avait nié en bloc. Devant ses juges, il ne fanfaronne plus : « oui, j’ai participé à ce cambriolage » rapporte Sud-Ouest.
•• De nouvelles violences avaient éclaté pour la deuxième nuit consécutive dans de nombreuses cités. À la Benauge, le centre commercial est visé. Vers 2 heures du matin, le rideau du point de vente cède sous les assauts d’un groupe de huit personnes, cagoules sur la tête, mains gantées. Des colis, jeux à gratter et le fonds de caisse sont notamment emportés.
La caméra de surveillance filme la troupe : le buraliste reconnaît la voix et la tenue de l’un de ses clients, venu quelques heures plus tôt. « L’après-midi, je lui serre la main et le soir, il vient me dépouiller. Je connais son père, c’est un client que j’apprécie. C’est tellement triste », témoigne le commerçant.
Devant la boutique, les enquêteurs ont récupéré des gants en plastique : les empreintes du jeune homme sont dessus.
•• Ses motivations ? Rien de politique, rien de réfléchi. À aucun moment, il ne parle du jeune Nahel. « Pourquoi, j’ai cambriolé mon buraliste ? Ben, comme ça, quoi. Je suis désolé. J’étais avec des jeunes que je ne connais pas. On était posés et on est passés devant », répond-il.
Il n’en est pas à sa première comparution en justice. Il est déjà passé devant le tribunal pour enfants et par un centre éducatif fermé, son casier affiche 10 mentions. « Ça fait beaucoup, à juste 18 ans. Comment expliquez-vous tout ça ? », l’interroge la présidente. « Je sais pas. J’ai pas encore trouvé la bonne réponse. »
Verdict : 1 an de prison ferme avec mandat de dépôt.