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26 Avr 2024 | Profession
 

Pour cette célèbre civette-tabac-presse du quartier Maison-Blanche à Reims, les émeutes de l’été dernier ne sont plus qu’un mauvais souvenir. Cet établissement étant une affaire familiale depuis plusieurs décennies (voir 13 septembre 2014), l’essentiel est sauf : lhistoire continue.

Les sœurs jumelles propriétaires de l’établissement avaient  vécu un début d’été cauchemardesque lors du pillage par les émeutiers dans la nuit du 29 au 30 juin, selon LUnion. Des hordes de jeunes ont tout saccagé, s’attaquant en priorité au tabac et à l’abondante offre cigares. Cinq brouettes de verre ont été nécessaires pour nettoyer les lieux où les vitrines avaient été fracassées. Heureusement, le bâtiment n’a pas pris feu …

•• Il aura fallu deux mois et demi pour que cette adresse emblématique de lhistoire rémoise rouvre ses portes. Du nettoyage d’abord, puis des démarches, des coups de fil, de la paperasse.

« … Et une force de caractère », admettent les deux intéressées, qui n’ont pas cédé à la tentation de jeter l’éponge. « On ne voulait pas finir de cette façon. Rester sur un échec. Cela aurait été tellement triste … » D’autant qu’il s’agit d’une affaire familiale, les deux jumelles ayant pris la suite de leurs parents.

Les deux patronnes ont retroussé leurs manches, portées par l’empathie autour d’elles. « Des gens appelaient pour savoir quand est-ce quon allait rouvrir. Certains étaient choqués, ils nous disaient que c’était une honte que l’établissement ait été attaqué. On a découvert une solidarité quon ne soupçonnait pas et qui venait de partout », confie l’une d’elle.

•• Du baume au cœur qui a permis aux sœurs de reprendre leur activité mi-septembre. Retrouver la clientèle a été essentiel. « Cest un message despoir pour les commerces de proximité », résument-elles. Elles ont pu, bénéficier également de l’aide forfaitaire de 10 000 euros, négociée par la Confédération, pour les 545 buralistes sinistrés (voir 3 août 2023).

Ainsi que d’un coup de pouce du Syndicat national des Dépositaires de Presse (SNDP) et de Culture Presse, reprend L’Union, qui ont pris l’initiative de lancer une cagnotte de solidarité pour venir en aide aux établissements particulièrement touchés par les émeutes. À ce titre, le tabac-presse a reçu, le 17 avril, un chèque d’un peu plus de 1 100 euros.