Ce jeudi 6 juillet, la Première ministre s’est rendue à Lisieux, dans le Calvados, annonce l’AFP.
Devant ce qui reste d’un bar-tabac entièrement calciné du quartier de Hauteville, Élisabeth Borne est venue rassurer les habitants, choqués et inquiets par les dégradations, avant d’entendre longuement les élus sur les possibles pistes pour prévenir de telles violences.
« La nuit dernière l’a montré, on est revenu à peu près à une situation normal », s’est réjouie de la Première ministre, dont c’est le quatrième déplacement depuis le début des émeutes. Mais « comment expliquer ces violences ? On a besoin de comprendre, de prendre le temps du diagnostic. Il ne faut pas se précipiter avec des clichés », a mis en garde Mme Borne, au diapason du président.
« Ça fait peur ? », demande la Première ministre en déambulant au pied des tours. « Oh oui », lui répond une femme. « C’était un choc émotionnel, on aurait dit une guerre civile », ajoute une autre.
Dans ce quartier « prioritaire » de la politique de la ville, où trois des quatre bureaux de vote ont choisi Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle, Élisabeth Borne confirme au buraliste, encore sous le « choc », qu’elle a donné « des autorisations pour reconstruire le plus vite possible ». « Après les gilets jaunes, on a des commerçants qui sont un peu à bout », dit-elle.