La Direction interrégionale des Douanes Auvergne-Rhône-Alpes a présenté son bilan 2024, ce 4 avril. Les Douanes ont saisi 5,73 tonnes de drogue (avec une augmentation notable des saisies de cocaïne), Les prises de tabac illégal ne sont pas en reste : 41,56 tonnes de contrebande saisies sur la région, selon le compte rendu d’ici Drôme-Ardèche.
Les douaniers travaillent sur « un spectre complet » pour atteindre ce résultat. « Il y a le travail sur les axes, que ce soit A7 ou N7. Nous travaillons aussi sur le fret express, tout ce qui est envoi de colis postal. Nous faisons donc des contrôles très réguliers sur des sites de redistribution ou des sites de stockage. Et nous faisons aussi un travail de contrôle de proximité dans les territoires ou les agglomérations, soit la revente à la sauvette, soit par des épiceries de nuit », liste David Taillandier, Directeur régional des Douanes à Lyon.
Par exemple, 10 kilos de tabac à rouler, 4,5 kilos de cigarettes, 6,3 kilos de tabac à chicha – uniquement des produits illicites – ont été saisis dans une épicerie de nuit à Aubenas le mois dernier. Le 11 juillet 2024, les douaniers romanais ont mis la main sur 32 400 cartouches de cigarettes Marlboro, soit 8,4 tonnes de tabac de contrebande, sur l’aire de Montélimar.
Par un travail d’enquête, ils ont aussi réussi à démanteler en novembre 2024 une usine de fausses cigarettes à Bourg-lès-Valence : presque 5 millions de paquets, en majorité de la marque Marlboro, ont été saisis (voir 20 novembre 2024 / photo).
« En France, ça reste assez exceptionnel », assure David Taillandier. C’est le seul site de fabrication de tabac de contrefaçon démantelé dans le pays l’an dernier. Seules une ou deux usines sont mises au jour chaque année, plutôt en région parisienne, depuis trois-quatre ans.
Jusque-là, les lieux de fabrication de cigarettes illicites se trouvaient en Belgique ou aux Pays-Bas par exemple. Il s’agit de « réseaux de production, de commercialisation qui sont solides, étoffés, avec des maillages », explique le Directeur régional des Douanes, avec parfois des sites de stockage importants et pas simplement des box.
C’est aussi une façon d’être au plus près des marchés pour ces marchandises illicites, plutôt que de faire des centaines ou des milliers de kilomètres depuis une zone de production en Europe de l’Est, en Grèce ou ailleurs. La production plus près du marché de consommation est de mise par les trafiquants.




