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21 Déc 2020 | Profession
 

Poursuite de la revue de presse des témoignages de buralistes à travers les régions, en cette phase de déconfinement partiel (voir 7 décembre).

•• Si une grande partie de leur activité est consacrée actuellement à l’activité colis, les buralistes du bar-tabac de Marbache (1 720 habitants, 20 kilomètres de Nancy) ont décidé d’adhérer à l’opération « Café solidaire » de la région Grand Est (voir 6 décembre), inquiets pour la partie bar de leur établissement.

Pris à 80 % par la gestion des colis, ils ont converti leur salle en espace de stockage. Le flux est tel qu’actuellement « il faudrait deux personnes à temps complet pour la gestion des dépôts de colis, d’envois et de retraits », confient-ils.

Toutefois, le flux de clients ne déclenche pas forcément de vente additionnelle. Il est nécessaire de réfléchir à de nouvelles pistes pour pallier les pertes de vente pour la partie « bar ». L’échéance de reprise est pour le moment lointaine.

D’où l’adhésion à l’opération de financement participatif. En contrepartie, à l’heure de la réouverture, les cafetiers auront plaisir à donner rendez-vous aux donateurs pour partager un verre de l’amitié (L’Est Républicain).

•• « On essaye de se diversifier » explique la patronne d’un bar-tabac de La Flèche (15 180 habitants, au sud de la Sarthe) qu’elle a repris en mars 2020.

La partie bar est fermée par un espace où l’on trouve dépôt de pain, pommes et jus de pommes, des paniers bios le mardi et le vendredi, et depuis quelque temps, un stand d’objets en tissu réalisés par une Fléchoise qui fait normalement les marchés de Noël. « On essaie de s’aider les uns les autres » précise-t-elle. Depuis peu, elle propose des colis gourmands pour les fêtes de fin d’année.

Pourtant, elle vit ce deuxième confinement « beaucoup plus difficilement que le premier. J’ai plus de mal à remonter. Parce qu’on voit du monde partout, alors qu’ici on a les distances, le gel, le plexi … ». Comme pour ses confrères, le chiffre d’affaires chute d’environ 30 % avec le bar fermé : « le tabac nous maintient en vie ».

Et pour cette première année d’exercice, elle bénéficie de l’exonération de charges, « mais comment on va faire pour les payer après ? On va prendre plein potparfois, je me dis que j’aurais dû tout fermer pour avoir une aide basée sur le chiffre d’affaires. On se demande si on doit travailler. C’est malheureux d’en être là. J’ai des collègues qui ont carrément tout fermé » (Le Maine Libre).

•• Petit moral à Vergt (1 650 habitants, agglomération de Périgueux). À cause du premier confinement, les patrons d’un bar-tabac-presse estiment avoir perdu plus de la moitié de leur clientèle pour qui prendre un café, cela se passe au comptoir et non pas en extérieur à cause de la distanciation physique.

L’établissement est resté ouvert au cours de ce second confinement : pour le tabac, la presse et un petit café à emporter, mais le moral n’y est plus. Trois employés travaillent à tour de rôle quelques heures et restent la plupart du temps au chômage partiel.

L’État a annoncé l’autorisation de réouverture pour le 20 janvier mais ils n’y croient pas et, si cette date devait encore être repoussée, ils ne font aucune projection. Dès que l’autorisation d’ouverture sera donnée, le Jean-Jaurès proposera un service supplémentaire : le PMU.

Dans un autre bar-tabac, les deux employés travaillent moitié moins de temps que d’habitude avec le confinement. Devant la perte de fréquentation, l’établissement n’est plus ouvert que neuf heures par jour, contre quatorze auparavant. Le buraliste estime sa perte de chiffre d’affaires à 50 % mais reste positif dans la perspective d’une réouverture tout en restant prudent sur l’évolution … (Sud-Ouest).