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22 Jan 2017 | Trafic
 

En janvier 2015, à l’aéroport de Roissy, les agents de la Douane contrôlent deux colis en provenance du Royaume-Uni. À l’intérieur, 39 kg de tabac à narguilé conditionnés en 84 paquets, marchandise a priori achetée aux Émirats Arabes Unis. 

La Douane décide de laisser arriver les colis à leur destinataire, habitant dans le Loir-et-Cher à Salbris. Contrôlé à son domicile, l’homme âgé de 35 ans ne dispose, évidemment, d’aucun document lui permettant de justifier la détention de cette marchandise. Il est donc poursuivi pour contrebande. Et jugé deux ans après. 

À la barre du tribunal correctionnel de Blois, ce mardi 17 janvier, il explique qu’il a passé la commande sur Internet à un Turc qui vit au Royaume-Uni et qui l’a contacté via Facebook. Il indique qu’il s’agissait d’une commande groupée pour des amis.

La présidente lui demande alors pourquoi il n’achète pas son tabac à narguilé chez les buralistes. « Ces produits-là, cette marque-là, on ne la trouve pas … » répond benoîtement le prévenu.

Pas dupe, elle poursuit sur la question des prix. Le prévenu ne cache pas qu’il y a évidemment un intérêt financier. Pour les 39 kilos, il a payé 3 000 euros ; pour le même achat en France, il aurait déboursé 5 382 euros. Somme qu’il va tout de même devoir payer au titre de l’amende demandée par la Douane et validée par le tribunal.

On ignore si cet ami de ses amis en était à son coup d’essai.

Tout comme on ne sait combien de quantité de tabac à chicha circule tous les jours ainsi par voie postale ou livraison express.