En marge de la discussion sur la Directive Tabac au Parlement européen, le « Dalligate » a continué d’agiter certains eurodéputés, en particulier les Verts (voir Lemondedutabac des 10 janvier 1 et 2 et 22 mars), qui ont accusé l’Organisme antifraude de l’UE (OLAF) d’avoir manipulé l’enquête ayant conduit à la « démission » de l’ancien Commissaire à la santé. Pas moins. Le 23 avril, José Bové et Bart Staes n’ont donc pas hésité à réclamer le limogeage du directeur général de l’OLAF au cours d’un débat sur le rapport annuel de l’organisme. Demande rejetée, hier, par la Commission européenne.
« Rien dans ce rapport ne permet de motiver une telle mesure », a affirmé, dans un communiqué, la Commission européenne, qui rappelle l’indépendance de l’OLAF et de son directeur dans la conduite des enquêtes sur des cas de corruption et de fraude dans l’utilisation des fonds communautaires.
Si la Commission européenne a confirmé que l’enquête de l’OLAF n’a pas permis de trouver de preuve concluante sur une « participation directe » de John Dalli dans une tentative de corruption et de trafic d’influence, elle considère que le commissaire était parfaitement informé des démarches d’un entrepreneur maltais, proche de lui, et en contact avec Swedish Match sur le dossier du « snoos » (voir Lemondedutabac des 16, 18, 20 et 24 octobre …).
Le « Dalligate » n’est pas clos pour autant : le dossier est en cours d’instruction par la justice maltaise, selon le quotidien Malta Today.