La possibilité de vendre certaines munitions de chasse, à partir de 2024 (voir 25 novembre), a été accueillie comme une nouvelle opportunité de diversification lors de l’assemblée générale des buralistes des Côtes-d’Armor le 27 novembre.
« C’est un bon projet pour notre profession » a souligné Philippe Coy, présent à la réunion, « cela va dans le sens de la dynamique de diversification des services engagée depuis plusieurs années ».
•• « Dans les Côtes-d’Armor, sur les 387 bureaux de tabac en activité, 48 ont déjà été transformés en commerce d’utilité locale et 85 dossiers ont été déposés cette année. La dynamique est là », a indiqué, selon Le Télégramme, Odile Le Ny, présidente de la fédération départementale qui met également en avant 51 sessions de commerce en 2022.
Avec 64 % de buralistes installés dans des communes de moins de 3 500 habitants, « où nous sommes souvent le dernier commerce encore en place, cette transformation reste un enjeu, surtout en milieu rural ».
« Aujourd’hui, de nombreux partenaires nous font confiance », a poursuivi Philippe Coy. Aux paiements de proximité se sont ajoutés, notamment, la vente de billets de train, de produits alimentaires, les relais colis et bientôt … « la mise en place de distributeurs automatiques de billets et un service colis Amazon avec qui nous venons de signer un accord (voir 29 décembre) », annonce-t-il.
•• Malgré cela, le contexte reste marqué par le marché parallèle de la vente de tabac et une nouvelle hausse du prix qui inquiètent : « à chaque fois, cela entraîne une baisse des volumes de tabac vendu. Les gens arrêtent de fumer ou se replient soit vers la vape, soit vers les marchés parallèles. »
C’est là un autre enjeu pour la Confédération. « Aujourd’hui, on peut trouver des produits à base de nicotine n’importe où. Il y a un vide juridique autour de la vente. C’est grave pour nous » défend Philippe Coy, « je demande que l’on soit reconnu comme le réseau référent sur la distribution de la nicotine. »