Philippe Coy devrait être réélu pour un deuxième mandat à la tête de la Confédération des buralistes lors du congrès qui réunira quelque 500 professionnels ces jeudi et vendredi à Paris (voir 10 octobre), et fera le point sur la transformation du métier, annonce ce soir une dépêche AFP que nous reprenons intégralement.
Jeudi, le ministre délégué aux Comptes publics, Olivier Dussopt, devrait dresser un bilan de l’utilisation du Fonds de transformation, maintenu par le gouvernement jusqu’en 2022, et que les buralistes espèrent voir prolongé au-delà.
•• Doté d’un budget de 20 millions d’euros par an de 2018 à 2021, il octroie une aide allant jusqu’à 33 000 euros et couvrant au maximum 40 % des dépenses (mobilier, équipement, voire refonte du commerce) reprend l’AFP.
Celle-ci est destinée aux buralistes désireux de transformer leur point de vente pour développer d’autres activités que la vente de tabac – relais-colis, conciergerie, snacking … – vouée à diminuer.
« Au total, quelque 2 400 dossiers ont été déposés par des buralistes, avec une enveloppe moyenne de 20 000 à 21 000 euros. Le dispositif fonctionne aujourd’hui à plein régime, 26 millions ont été versés depuis le début », dit à l’AFP Philippe Coy, président depuis 2017 de la Confédération, qui représente environ 24 000 buralistes en France.
Candidat à un deuxième mandat – et sans concurrent -, il devrait être réélu jeudi, à l’ouverture du congrès.
•• Le fonds de Transformation vise à soutenir les commerçants à l’activité pénalisée par l’augmentation des prix du tabac due à la hausse de fiscalité décidée par le gouvernement, qui a fait grimper le prix du paquet de cigarette au-dessus de 10 euros.
Sur les 8 premiers mois de 2021, comparé à 2019 – l’an dernier ayant été atypique en raison du Covid – , les livraisons de tabac ont chuté de 6,8% en volume mais augmenté de 12,8 % en valeur, du fait de la hausse des taxes -qui représentent plus de 80 % du prix d’un paquet de cigarettes. Les revenus des buralistes ont, de fait, augmenté mécaniquement avec cette hausse des prix, puisque les trois-quarts de leur rémunération proviennent des 8 % perçus sur la vente de tabac, dont ils ont le monopole.
•• La Confédération a salué fin septembre la publication d’un rapport parlementaire évaluant le « marché parallèle » entre 14 % et 17 % de la consommation de tabac en France, pour un manque à gagner fiscal allant jusqu’à 3 milliards d’euros (voir 29 septembre).
Satisfaits de voir « retranscrit » ce qu’ils disent avoir « subi durant de trop nombreuses années », les buralistes ont affirmé attendre « des mesures concrètes » pour endiguer ce trafic.