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29 Mar 2022 | Profession
 

La saison des terrasses estivales redémarre le 1er avril.

La mairie de Paris assure s’être montrée plus exigeante vis-à-vis des commerçants. 1 600 autorisations ont déjà été délivrées, selon Le Parisien (voir 19 février). Plus question de les laisser se développer de manière anarchique sur les trottoirs et la chaussée.

Le nouveau Règlement des Étalages et des Terrasses (RET) oblige, dans un premier temps, les professionnels à déposer des dossiers dont l’instruction sollicite à la fois les services de l’urbanisme de la mairie centrale, les mairies d’arrondissement mais aussi la préfecture de police.

•• Autorisées sur la base d’une simple déclaration en mairie centrale, avec obligation pour les restaurateurs et les cafetiers de respecter une charte engageant à fermer à 22 heures, ces terrasses dites désormais estivales et payantes — elles rapporteront entre 2,2 et 2,5 millions d’euros à la Ville cette année — sont depuis soumises à ce nouveau RET, voté en juillet 2021. Elles doivent être démontées chaque année entre le 1er novembre et le 31 mars, laissant place aux seules terrasses annuelles.

Sur les 11 000 demandes déposées à ce jour, 7 000 présentaient un dossier complet. 4 000 dossiers ont été étudiés et 1 600 d’entre eux (soit 40 %) ont finalement reçu le feu vert de la Ville de Paris. Soit 23 000 mètres carrés supplémentaires de terrasses sur l’espace public, dont 1 300 sur des places de stationnement. « 3 000 dossiers sont encore en cours d’instruction et d’autres devraient être déposés dans les semaines ou les mois qui viennent », précise Olivia Polski, adjointe (PS) chargée du commerce.

•• Face à la fronde des associations de riverains, réclamant le droit de dormir en paix et de circuler sans entrave dans les rues parisiennes, la Ville a durci ses règles : pas de débordement de part et d’autre de la devanture, pas de dispositif sur le trottoir d’en face s’il n’y a pas à proximité des passages piétons pour sécuriser les déplacements des serveurs, pas de palettes ni de parasols publicitaires ou de toits.

Les dimensions sont réglementées et les terrasses doivent être installées sur un plancher en bois. Et des maires d’arrondissement ont souhaité aller plus loin … en ont retoquant les établissements ayant provoqué trop de désagréments l’an dernier.

•• Des dispositions qui ont provoqué la colère des organisations professionnelles. « En 2020, il y avait 22 000 terrasses éphémères. S’il y en a aujourd’hui 4 000, ce sera le maximum ! Nous avons joué le jeu avec la mairie de Paris et nous avons été floués » dénonce Franck Delvau, président de l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) Paris Île-de-France.

« Beaucoup de commerçants ont investi dans des terrasses en pure perte car ils n’ont pas obtenu d’autorisation, et il y a une inégalité entre les commerçants qui les ont obtenues et ceux qui ont essuyé un refus sous prétexte qu’ils se trouvent dans des zones où il y a des restrictions. La situation financière des professionnels reste fragile ».