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31 Août 2018 | Profession
 

L’essentiel des déclarations du ministre de l’Action et des Comptes publics, hier, lors de la table-ronde organisée chez Philippe Coy à Lescar (voir Lmdt du 30 août).

Sur le paquet à 10 euros : « Je suis un ministre qui s’est engagé sur un programme gouvernemental. Le paquet à 10 euros est dans le programme, on le fera. Tout comme nous tenons au réseau de commerçants que vous constituez avec votre extraordinaire capacité de travail et le rôle de service public que vous jouez. C’est pour cela que nous traitons sérieusement le problème du trafic du tabac et la transformation de votre réseau. »

Sur le marché parallèle du tabac : « 25 % de la consommation d’après vos estimations ou un autre chiffre ? Je ne sais pas. En tout cas, le niveau est trop important.

Et il faut l’analyser :

les zones frontalières, ce n’est pas nouveau et je connais bien cela dans ma ville de Tourcoing qui dispose de 17 points de passage avec la Belgique. Il y a toujours eu des différences de fiscalité. Mais j’interviens sur le plan législatif en traitant les quantités de tabac que peuvent transporter les particuliers. Je fais passer des amendements au Parlement, en ce moment, pour que le particulier qui circule avec 5 ou 6 cartouches se retrouvent avec des vrais problèmes en cas de contrôle (voir Lmdt du 25 juillet).

les gros trafics, c’est un autre niveau, très préoccupant. On sait, par l’analyse des flux financiers, que le trafic de la drogue se mêle désormais à celui du tabac et des produits de contrefaçon. J’ai demandé à la Douane de faire passer le tabac parmi la première de leurs premières priorités.

le trafic sur Internet me préoccupe aussi. Aujourd’hui, Internet détruit les frontières. D’ailleurs les buralistes savent qu’il y a du tabac dans les colis qu’ils ont en relais. Cyber-Douane monte en puissance sur le sujet.

Enfin, il y a ces commerces qui vendent du tabac sans en avoir le droit. J’ai pu le constater à Marseille (voir Lmdt du 20 juillet). À la rentrée, nous allons agir particulièrement sur le sujet, en liaison avec la Police nationale.  

•• Sur la transformation du réseau des buralistes : « Les textes nécessaires vont être mis en œuvre. Mais comprenez bien que nous ne sommes pas dans une stricte logique de subventions. Il s’agit d’un accompagnement à une transformation nécessaire. Et nous vous accompagnons.

Comme on l’a fait avec la Française des Jeux, lors des négociations de cet hiver. Je vais rencontrer le PMU la semaine prochaine. J’évoquerai le sujet de votre implication. 

J’ai déjà indiqué, par exemple, que l’on va vous associer à notre réforme de la perception de la fiscalité (paiements en espèces) dans le cadre d’appels d’offres régionaux où vous pourrez participer, ainsi que la Poste (voir Lmdt du 14 juillet).

Il n’en reste pas moins que je ne vais pas vous dire ce qu’il faut faire : c’est à vous de ne pas rater les révolutions qu’engendrent les évolutions actuelles des consommateurs. Sur ce plan, vous êtes confrontés aux mêmes problèmes que les autres commerçants : il y a des commerçants qui ne sont pas souriants, comme il y a des politiques qui ne sont pas bons. » 

•• Sur la privatisation de la FDJ : « Je pense que les buralistes doivent être actionnaires, en tant que tels. Je l’ai dit à Bruno Le Maire. »

•• Sur le cannabis : « Je suis contre, à titre personnel. Je comprends que les buralistes prennent position pour le distribuer en disant « si jamais … » (… le produit est légalisé / ndlr). Le « si jamais … » n’est pas dans le mandat d’Emmanuel Macron. »