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20 Août 2021 | Observatoire
 

Gérald Darmanin s’est exprimé à nouveau, ce 19 août sur BFMTV, à propos du trafic de drogue. Prise de parole qui a eu lieu quelques heures après la mort d’un adolescent de 14 ans sur fond de trafic à Marseille. Extraits (voir 17 août).

•• « Il faut que l’on sache une chose, la drogue, c’est l’offre et la demande, et je veux dire que lorsqu’on consomme du cannabis, de la cocaïne, ça peut apparaître récréatif comme ça, et en fait vous faites vivre des gens qui exploitent des enfants de 14, 12, 11 et 10 ans.

« Ils exploitent des personnes humaines, des gens que l’on fait dormir dans des caves pour tenir des barres d’immeubles, des pauvres gens qui ont des appartements HLM qui doivent cacher de l’argent, des nourrices. Ils tentent d’imposer la loi du plus fort et on fait partir cet argent à l’étranger ».

Pour lui, « fumer du cannabis, avoir de la cocaïne sur soi, c’est être complice de la mort de ce jeune homme » et « parfois, on finance des réseaux criminels et terroristes. »

•• Gérald Darmanin a souligné vouloir accentuer les contrôles de la consommation, « mais pas seulement celle des jeunes de quartier ou de banlieue comme on dit trop rapidement. »

« Les personnes qui sont de catégories sociales plus élevées font vivre ce trafic parfois. J’ai dit au préfet de police pour Paris, au directeur de la police nationale, que je veux aussi des contrôles contre la drogue dans les beaux quartiers pour éviter cette consommation », a-t-il lancé. Pour cela, le ministre a assuré vouloir équiper les forces de l’ordre de plus de chiens « qui instantanément peuvent dire si, lors d’un contrôle, un individu possède des substances illicites. »

•• Il a également annoncé vouloir s’en prendre aux « uber shit » : « lorsqu’on commande sur Snapchat et qu’un scooter livre dans un immeuble du XVIe arrondissement, ça fait vivre un trafic responsable de la mort d’un enfant de 14 ans. »

« En plus, il y a une militarisation du trafic ; les arrestations que font les policiers ? 8 000 dealers arrêtés – jamais l’État n’avait été aussi sévère avec les trafiquants – sur ces 8 000  personnes, 60 % avaient des armes : nous avons à faire à une militarisation des trafiquants contre la police ».