Significative, l’ambiance à l’assemblée générale des buralistes du Maine-et-Loire qui s’est tenue ce dimanche 29 novembre, à Angers, soit qutre jours après le vote de l’Assemblée nationale sur le paquet neutre. Et son résultat perturbant pour tout un réseau.
Il y avait un peu plus de 200 personnes. Soit une forte affluence – due non seulement à la présence de Pascal Montredon et au départ de la présidente de la chambre syndicale Brigitte Dilhet (qui passe le relais à son collègue Joël Prieur) – mais à l’actualité. On a pu y constater un sentiment général d’écœurement mais pas de découragement.
Écœurement devant la façon dont s’est déroulé le vote, dans la nuit de mercredi à jeudi dernier (voir Lmdt du 26 novembre).
Les pressions de Marisol Touraine et de Bruno Le Roux sur les élus socialistes, sceptiques devant le paquet neutre, ont été rappelées. L’absence de certains autres, de toutes couleurs, qui avaient multiplié les promesses aux représentants syndicaux des buralistes, aussi (voir Lmdt du 27 novembre).
Cela, tous les buralistes présents l’avaient déjà compris. Avec un mélange de sentiments : impression de se sentir lâchés ; inquiétude sourde sur l’avenir à court terme et la dégradation de la valeur des fonds ; incompréhension devant le fonctionnement de la vie politique. On n’est pas loin de la grosse colère, même si elle ne s’exprime pas encore.
« Vous n’avez pas démérité, par rapport à ce passage en force de Marisol Touraine. Je sais votre investissement et ce que cela vous a coûté sur le plan personnel, familial et professionnel » leur a assuré le président de la Confédération.
« Nous n’avons pas à rougir du score serré obtenu sur le paquet neutre ! Regardez comment, dans le même contexte, le puissant mouvement des médecins a été battu très nettement sur le tiers payant généralisé … Nous sommes tous victimes d’une idéologie !
« Pour autant, un buraliste, ça ne lâche rien ! On ne supporte pas ce qui est une injustice. Nous allons exploiter tous les recours législatifs, juridiques et constitutionnels à notre portée. Nous restons absolument mobilisés ! On ne se décourage pas » leur a affirmé Pascal Montredon.
« Vous serez encore buralistes quand ils ne seront plus ministres, ni députés ! »
Questionné sur une éventuelle consigne de la Confédération concernant les élections régionales, le président de la Confédération a précisé : « il n’y aura pas de consigne nationale mais ce sont les chambres syndicales départementales qui prennent des initiatives, au plus près du terrain, en fonction des engagements, tenus … ou pas, par leurs parlementaires ».