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27 Juin 2022 | Profession
 

C’est à Savines-le-Lac (30 kilomètres de Gap) que la Fédération des buralistes des Hautes-Alpes avait donné rendez-vous, ce 23 juin pour son assemblée générale, en présence de Philippe Coy. Pour Brigitte Gaudin, présidente départementale, le réseau est « dynamique et attractif » retient Le Dauphiné Libéré.

Tiers de confiance depuis deux ans pour les paiements de proximité (règlement en numéraire par le contribuable de ses petites fiscalités), relais colis, service postal, parfois service SNCF …, le bureau de tabac s’inscrit dans le paysage comme relais de services aux publics.

Un véritable repère sur le territoire, qui participe aussi au développement du lien social. Dans les Hautes-Alpes, ce sont 78 établissements qui maillent le département.

•• La période de Covid a confirmé que les achats transfrontaliers étaient avérés. « Nous avons vu notre chiffre d’affaires revenir à la normale et avons retrouvé des clients que nous ne voyions plus. C’est de l’ordre de 30 % » précise Brigitte Gaudin.

À la suite de la demande de Philippe Coy d’une mission parlementaire d’audit impliquant toutes les parties prenantes (Confédération, buralistes, administration des douanes), on dispose désormais d’un diagnostic du marché qui échappe au réseau légal, sur l’ensemble du territoire national. « Cela pose la nécessité d’augmenter les moyens de luttes contre la fraude et les marchés parallèles, tout en continuant d’accompagner l’évolution du métier de buraliste » a souligné le président.

Autant de sujets évoqués lors de cette assemblée.

•• « Aujourd’hui, c’est un rendez-vous à une date charnière, puisque le protocole d’accord qui accompagne le métier de buraliste signé avec le gouvernement en février 2018 s’achèvera au 31 décembre 2022. Un nouveau protocole pour accompagner l’évolution du métier de buraliste, devrait être proposé. Les réflexions sur ce prochain document sont d’ores et déjà engagées avec l’ensemble des élus de la Confédération » a expliqué encore Philippe Coy.

« Il faudra aussi être vigilant à ce que le gouvernement ne se re-projette pas dans une trajectoire fiscale de hausse des prix du tabac. Même si l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne relèvent leur prix, la France est déjà dans la tranche haute. Nos tarifs ont déjà envoyé nos consommateurs vers d’autres marchés et le confinement a laissé s’installer la contrebande et la contrefaçon » constate-t-il.

•• « Il faut veiller à l’équilibre du marché officiel dans le réseau de buralistes et saisir toutes les opportunités de développement comme la mise en avant des produits en circuit court. »

En conclusion, il a insisté sur le renouvellement générationnel qui apporte de nouvelles énergies et de nouvelles visions sur le métier : « une dynamique qu’il faut faire perdurer, sans oublier les nuages qui peuvent se produire ».

Photo : Le Dauphiné Libéré.