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28 Juin 2022 | Profession
 

Renforcer le maillage de son réseau tout en conservant sa spécificité des livraisons « hors domicile » …

Contrairement à nombre de ses concurrents, dont la Poste ou Amazon, la firme lilloise – un an après son rachat par le polonais InPost – ne s’aventure pas dans la livraison chez les particuliers et préfère largement « massifier ses flux », avec comme point d’appui les relais en ville (commerces avec de larges horaires d’ouverture) et depuis peu le complément des consignes automatiques, accessibles 24 heures sur 24 (voir 26 juin). 

« Notre objectif est de passer de 12 000 à 13 000 points relais d’ici la fin de l’année, et de monter de 800 à plus de 2 000 consignes à cette même période de la « peak season » (période de pic, ndlr) » explique, dans Les Échos Quentin Benault, directeur général de Mondial Relay.

Par ailleurs, pour répondre à une demande de ses clients et à la concurrence, le logisticien – qui travaille avec 105 000 e-commerçants-, lancera à la rentrée une offre accélérée de livraison en J + 1, grâce à l’essor de son réseau de « hubs » et plateformes régionales.

•• L’entreprise, qui a traité 140 millions de colis et généré 400 millions de chiffre d’affaires lors de son dernier exercice clos en février, est présente dans neuf pays dont le Royaume-Uni, l’Espagne et le Benelux.

Elle bénéficie désormais de l’expérience de son nouvel actionnaire polonais qui exploite un réseau de plus de 20 000 distributeurs automatiques de colis (« lockers »), jusqu’en Angleterre ou Italie. Ces consignes souvent placées en extérieur dans des zones où il y a peu de magasins, complètent ainsi les points relais classiques .

•• Par rapport à d’autres acteurs, le système conçu par Mondial Relais pour le dernier kilomètre est « plus pratique, plus économique et plus écologique », argumente Quentin Benault.

Selon lui, chaque camionnette fait 13 arrêts dans sa tournée quotidienne, « et pour livrer 1 000 colis, il faut seulement 1,5 véhicule contre 7 pour livrer à domicile. Notre stratégie consiste à livrer de nombreux colis sur peu de points de livraison , ce qui génère des économies contrairement à la livraison chez le client qui livre peu de paquets par point de contact. Grâce à la massification, nous sommes 20 à 30 % moins chers que la livraison à domicile », développe le dirigeant.

•• Dans ce système « circulaire », l’utilitaire ne repart pas à vide : grâce aux transactions entre particuliers (et aux retours à l’expéditeur), un véhicule qui dépose 800 colis repart avec 700 autres objets à livrer ailleurs.

En outre, les chargements se font en vrac et non par palettes, ce qui prend plus de temps mais permet de remplir davantage ses véhicules, « et donc de réduire de plus de 30 % le nombre de camions sur la route », détaille le groupe basé près de Lille, qui compte 1 300 salariés, 4 hubs et 26 agences régionales en France.

Photo : Les Échos