Chez l’ensemble des buralistes du centre de Cahors (préfecture du Lot) visités par La Dépêche, aucun ne propose la polémique « Sniffy » (voir 3 juin, 25 et 27 mai). Paroles de buralistes.
« Vous me faites rire. Quand c’est sorti, on en a tellement parlé qu’on avait l’impression qu’on en faisait la promotion. Alors qu’on n’est pas du tout concerné ici » certifie cette employée d’un établissement dans le Vieux Cahors. « On n’a même pas été contacté par des commerciaux pour ça », assure-t-elle tout en indiquant qu’il n’était pas prévu du tout d’en voir sur ses linéaires. « C’est de la Redbull en poudre, autant en boire ! C’est pour amuser le peuple, on leur jette un os pour passer le temps. »
Boulevard Gambetta, un buraliste indique que, s’il connaît le produit, sa clientèle ne lui en a pas fait la demande : « je n’en prendrai pas de toute façon, je ne vends également pas de CBD », souligne-t-il sans précision.
« Je n’ai pas envie d’avoir tous les gamins de 15 ans chez moi … », blague à moitié un confrère pour qui les jeunes sont les premiers intéressés par ce genre de produit. Et dont la vente est hypocrite : « Il y a plein de cochonneries dedans comme la taurine qui était interdite pendant un moment », note-t-il. « D’un côté on vend du CBD (…) On vend du tabac, de la nicotine… mais tout le monde peut trouver en ligne ce qu’il veut même si c’est interdit en France ».
« Ils viennent de démonter un point de deal de coke à côté, j’aurais l’air malin avec du Sniffy ! », blague, lui aussi, un buraliste rue Nationale. Mais pour le commerçant, impossible qu’un jour il puisse vendre du Sniffy : « on voit à quoi ça amène, c’est pas innocent ! » Pourtant, des clients lui ont demandé s’il en avait : « certains c’était de la curiosité, d’autres voulaient tester. »