Présentée au grand public par M6, ce 21 mai, « Sniffy » (une poudre blanche énergisante « à sniffer ») commence à faire réagir : l’émission « La Grande Semaine » évoquant un produit « dangereux » et dont la symbolique du mode d’administration pose question.
La Confédération des buralistes a réagi.
« Une solution instantanée pour booster votre énergie » : voilà comment est présenté le produit sur le site de la marque. Composé de caféine, créatine, L-citrulline, taurine, beta alanine, maltodextrine et L-arginine, il ne contient, à priori, rien d’illégal … Mais des goûts fruitiers sont proposés : fruit de la passion, fraise, citron … De quoi rendre le produit outrageusement attractif chez les jeunes. Cette nouveauté fait alors écho aux « puffs », en cours d’interdiction pour les raisons que l’on sait.
•• Selon La Dépêche du Midi, la plupart des buralistes toulousains n’ont pas encore entendu parler du produit. Pour d’autres, les clients sont déjà là (…)
Interrogé par 20 minutes , le psychiatre spécialiste des addictions Alain Morel évoque la « banalisation d’un mode d’administration qui est principalement celui de la cocaïne dans l’imaginaire collectif ». Il ajoute : « autoriser … cela me choque d’autant plus que les pouvoirs publics ont l’expérience de ce genre de produits incitatifs pour les jeunes ».
De son côté, le créateur Highbuy (grossiste et fabricant français de CBD) a affirmé à 20 minutes que les jeunes n’étaient pas sa cible.
•• Présenté un « complément alimentaire », Sniffy est pourtant dans le viseur des services de la DGCCRF, indique son créateur à 20 minutes. Si on dépasse le dosage indiqué de 2 grammes par jour, cela pourrait « entraîner des surdosages et avoir des conséquences sur le long terme », explique le concepteur.
Dans un message-mail adressé aux buralistes (#10 -Le Lien), ce 25 mai dans la matinée, la Confédération des buralistes réagit (« Les produits à sniffer : une menace pour l’éthique du réseau »). Extraits : « Bien que ces produits ne contiennent ni nicotine, ni substance illégale, leur mode d’administration et leur similitude avec certaines drogues posent clairement des questions d’ordre éthique. »