Les 243 buralistes d’Indre-et-Loire ont enregistré une baisse de 20 % des ventes de tabac en volumes entre janvier 2022 et janvier 2023.
En cause, l’augmentation du prix du paquet et la vente de cigarettes à la sauvette et sur les réseaux sociaux. Conséquence, quand la profession n’est pas la cible de cambriolages, elle pâtit des trafics de contrebande.
•• Le président départemental et régional, Matthieu Meunier, et la secrétaire de la fédération des buralistes Indre-et-Loire, Marie-Ève Millon (photo), multiplient les anecdotes dans La Nouvelle République : « En Indre-et-Loire, nos clients n’ont pas arrêté de fumer. On en a vu un l’autre jour venir acheter quatre paquets de filtres et quatre paquets de feuilles. Il devait sûrement avoir du tabac d’avance. Je peux vous citer aussi ce témoignage rapporté par un buraliste adhérent qui racontait avoir surpris un homme qui organisait des ventes dans son propre garage ! Ou cet individu qui ravitaille des clients sur les aires de l’autoroute A10 … ».
Les buralistes disposent d’une application de signalement de comportements d’achat auprès des Douanes (voir 18 mars 2022). En 2022, 5 fichiers ont été transmis. « Ils seront au nombre d’une cinquantaine en 2023 », estime Mathieu Meunier qui attend les chiffres officiels.
•• À Chambray-lès-Tours, posée sur le comptoir à la vue des clients, une affichette donne le ton du climat qui pèse actuellement sur la profession : « …Stop à l’augmentation du tabac. Nous demandons l’harmonisation des taxes sur le tabac en Europe … »
La buraliste a signé la carte postale envoyée au ministre de la Santé voici trois semaines, demandant un moratoire sur la hausse de la fiscalité du tabac.