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3 Sep 2022 | Profession
 

Aux commandes d’un tabac-presse depuis 17 ans à Château-Arnoux (Alpes-de-Haute-Provence), un couple a été distingué du label RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) Or de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI). 

« La RSE, c’est une démarche de cœur. Mon épouse dit : de respect » commente le buraliste dans La Provence. « On a la RSE si on a l’ADN RSE. Aujourd’hui, surtout des grosses structures, demandent maintenant aux sous-traitants d’être engagés dans la RSE. Mais il y a un vocabulaire et une grammaire RSE ».

•• Une démarche qui vu son début dans le cadre de la transformation du point de vente. « On a décidé de déplacer le magasin de 80 mètres (…) Nous avons eu un audit pour développer l’exploitation de notre local. Accroître et diversifier notre offre multiservices, c’est faire attention à son territoire. On voulait créer trois emplois ».

Actuellement, l’établissement emploie 14 personnes. La démarche a bénéficié aussi d’un suivi dans le cadre d’un dispositif régional . « On n’est pas allés chercher du pognon, on est allés chercher quelque chose qui nous correspond. Faire attention aux clients, aux fournisseurs … Il y en a plein qui le font et qui n’ont pas le courage ou les moyens de mettre de l’argent dedans » relativise le buraliste.

•• « La RSE, ça coûte de l’argent, du temps. Mais quand on arrive à corréler les choses, on les écrit ».

Aujourd’hui, le vendeur de cigarettes électroniques a mis en place une filière de recyclage des résistances et des fioles. « On doit avoir une démarche non pas écoresponsable, juste responsable ». Sur le toit du magasin, des panneaux photovoltaïques fournissent l’alimentation électrique qui lui est nécessaire.

L’organisation de la boutique est fondée sur le partage de responsabilités entre chacun. « Chaque personne est responsable d’un bout du magasin. Et chacun a choisi un adjoint parmi ceux qui ne sont pas déjà responsables, afin de pouvoir toujours s’appuyer dessus. Sonia et moi, on chapeaute et on aide chacun ».

Et détaille pour le quotidien  : « chez moi, tout le monde fait 37,5 heures. Chaque fois que le Smic augmente, on augmente tout le monde. Chez moi, c’est 1400 euros minimum. On reste six mois au même statut, avant d’évoluer régulièrement. Et on offre une prime d’assiduité sur un compte épargne. Les gens, ils ont une vie en dehors du travail. Quand tu as ton planning de travail un mois, un mois et demi avant, c’est confortable ».

Mais il est prévu que les salariés ne prennent pas de vacances les deux dernières semaines de l’année et une seule en été : « Il y a trop de clients à ce moment … On impose des choses cohérentes. »

Désormais, Jean-Christophe et Sonia cherchent un repreneur pour prendre le temps de vivre. Et notamment de s’occuper de leurs ruches.