La Fédération des buralistes de l’Oise, présidée par Serdar Kaya (administrateur de la Confédération) tenait son assemblée générale ce 29 janvier, en présence de Philippe Coy.
« Nous avons connu des événements majeurs et des épreuves difficiles (comme les émeutes de l’été dernier ndlr). Nous avons été en colère et abasourdis parce que ces attaques ont touché le cœur de celles et ceux qui sont proches de la population » a souligné, visiblement marqué, Serdar Kaya selon Le Courrier Picard.
•• Lors des émeutes urbaines, dans la nuit du 3 au 4 juillet, 7 bureaux de tabac ont été vandalisés. Deux n’ont pas encore pu reprendre une activité normale. Au lendemain des faits, une cellule d’écoute avait été mise en place, en lien avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Oise (CCIO).
« Nous avons tout mis en œuvre pour que les commerces puissent rouvrir rapidement », poursuit Serdar Kaya devant ses collègues. « Une aide de 10 000 euros – négociée par la Confédération – a été accordée à chaque buraliste qui a connu plus de trois jours de fermeture. Les 7 débitants de tabac du département en ont bénéficié. »
Est-ce lié à ce contexte si particulier ? Au cours de l’année qui vient de se terminer, le bureau de la fédération a recueilli plus de 600 appels et un millier de SMS. « C’est un record absolu », observe le président, qui a décidé de mettre en place une permanence téléphonique pour répondre au mieux aux questions de ses adhérents.
•• La violence n’est pas la seule problématique à laquelle sont confrontés les buralistes dans l’Oise. Depuis plusieurs années, les buralistes transforment leur commerce pour faire face à un changement dans leur activité : « Nous sommes confrontés à une baisse des volumes de tabac que nous vendons, mais pas seulement parce que les gens fument moins » a rappelé Philippe Coy, selon Le Courrier Picard.
« On ne conteste pas la politique de santé, mais son détournement. Depuis 20 ans, l’État utilise le même outil pour faire baisser la consommation de tabac, pour seulement une baisse d’un point sur la prévalence tabagique. La seule satisfaction de cette politique, c’est que la prévalence baisse davantage chez les jeunes. Mais il faudrait davantage de pédagogie et de prévention. »
Le président national demande un moratoire sur la fiscalité, arguant que le paquet de cigarettes français est le plus cher en Europe et expose davantage le pays à la contrebande et aux trafics divers. « L’état de la menace est constant » a appuyé Michael Lachaux, directeur régional des Douanes, « et ce qui se passe en Picardie est une belle illustration de ce qui se passe à l’échelle nationale. »