Le président de la fédération des buralistes de Haute-Garonne, Frédéric Pailhé, réagit à l’interdiction des puffs dans La Dépêche du Midi (voir 3 et 7 septembre). Interview.
DDM : Le gouvernement a annoncé vouloir interdire les « puffs », ces cigarettes électroniques jetables. Qu’en pensez-vous ?
Frédéric Pailhé : Sur l’aspect écologique, on est d’accord. On est dans le gâchis. Mais c’est une décision regrettable. Cette cigarette électronique, bien que jetable donc polluante, a son utilité pour le sevrage des gens. Et quand bien même, l’interdiction va entrer en vigueur, les jeunes vont trouver où s’en procurer (…)
DDM : Selon vous, il faudrait maintenir les puffs à la vente …
F. P. : Je vends aussi des cigarettes électroniques rechargeables. J’en vendrais probablement d’avantage dès l’interdiction (…) Il faut simplement promouvoir les alternatives au tabac.
DDM : En un an, les puffs sont devenus très à la mode chez les jeunes, voire les très jeunes …
F. P. : Sur les réseaux sociaux, comme TikTok, les puffs ont été largement vantées auprès des jeunes. Je ne vais pas mentir. Des jeunes et certains très jeunes ont tenté d’acheter ces cigarettes électroniques jetables chez moi. Une mère nous a insultés au téléphone car elle a retrouvé ce produit dans le sac de sa fille. En réalité, on l’avait vendu à quelqu’un qui l’a revendu à des jeunes. Tous les buralistes, on a été sensibilisés (…)
DDM : Quelle part représente ce produit dans votre chiffre d’affaires ?
F. P. : Il ne faut pas croire que cela atteint des chiffres mirobolants. Cela doit représenter moins de 1 % du chiffre d’affaires. J’ai des collègues qui en vendent un certain nombre mais ils ne vont pas dépasser les 300 euros de chiffres d’affaires par jour (…)