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1 Mai 2023 | Profession
 

L’article de La Charente Libre – « Angoulême : des Chinois derrière nos bureaux de tabac » (voir 22 avril) – a enflammé les réseaux sociaux et suscité l’intérêt de médias nationaux (France Inter, « C’est à vous » sur France 5, le site Arrêt sur images, l’éditorialiste Jean-Michel Aphatie, jusqu’à Touche pas à mon poste, l’émission de Cyril Hanouna).

Droit de réponse du quotidien régional publié ce 24 avril.

 « Racisme » : le mot a été lâché par l’AJAR, l’Association des Journalistes antiracistes et racisés. « Cet article compile la quasi-totalité des préjugés et amalgames racistes existant sur les communautés chinoises et asiatiques », dénonce l’association. Alors Charente Libre, raciste ? « Évidemment non », répond sans ambiguïté, Armel Le Ny, rédacteur en chef à La Charente Libre.

« Il n’y a aucun sous-entendu raciste dans cet article, pour la bonne raison que Chinois n’est pas une race. Notre volonté était simplement de montrer, sans le moindre jugement de valeur, un phénomène qui après avoir touché les grandes villes, concerne désormais aussi les zones plus rurales. Et les témoignages recueillis sont plutôt bienveillants.

« Personne ne semble choqué – ajoute-t-il – quand La Charente Libre a titré, par le passé, « Ces Chinois qui rachètent nos maisons de cognac », ou « Ces Anglais qui rachètent nos maisons anciennes ».Quand d’autres journaux ont écrit « Comment les Chinois font main basse sur nos bordeaux » (Capital). « Ces Chinois qui achètent le bordelais » (Le Monde). « Ces Chinois qui viennent dans nos campagnes » (La Croix). 

« Claude Askolovitch, éditorialiste à France Inter, n’a pas vu matière à polémique dans notre article. Il l’a retenu dans sa revue de presse. Et en a remis une couche, sur Twitter, à la lecture des critiques de l’AJAR. Si mes estimé.e.s confrères et sœurs autoproclamés racisé.e.s n’ont pas trouvé d’autre article à diaboliser que ce papier sympathique, nous sommes un pays tranquille.

Et le journaliste d’inviter l’association à « descendre à Angoulême pour rencontrer la jeune femme, le rédacteur du papier. Travailler le sujet au lieu de triturer les mots. L’antiracisme sans engagement de soi est une posture. »