Les prix de nombreux paquets de 20 cigarettes et de tabac à rouler vont augmenter de 10 à 60 centimes au 1er mai en France métropolitaine, conformément à la volonté du gouvernement de répercuter l’inflation sur le tabac.
Ainsi débute une dépêche AFP que nous reproduisons ci-dessous sur l’augmentation de certaines références du tabac ce 1er mai (voir 29 et 12 avril).
•• Mais auparavant nous ferons 3 remarques.
1• Cette augmentation concerne bien « certaines » références et non pas de « nombreuses » tel qu’indiqué. Il ne s’agit pas d’une augmentation générale comme le début du texte pourrait l’amener à penser.
2• Cette augmentation partielle du 1er mai ne correspond pas à une hausse de la fiscalité visant à « répercuter l’inflation ». Le relèvement de fiscalité voulu par le Gouvernement est déjà en application depuis le 1er mars quand tous les prix de toutes les références ont bougé à la hausse (voir 11 février). Nous avons plutôt affaire à un repositionnement concurrentiel des fabricants par les prix. Et ils sont dans leur droit.
3 • L’AFP aurait été plus complète en rappelant simplement que la France est, plus que jamais, le pays ou les prix du tabac sont les plus onéreux d’Europe continentale. De quoi expliquer la gravité du problème du marché parallèle – contrebande, contrefaçon, achats frontaliers – sur le marché national.
•• Nous reprenons le cours de la dépêche AFP.
Selon un document publié par les Douanes en avril la plupart des paquets de 20 cigarettes vont connaître une hausse de leurs prix de 30 à 40 centimes, comme les Winfield Rouge ou les Lucky Strike Bleu. D’autres marques verront des hausses moindres ou plus importantes.
Les prix des paquets de tabac à rouler de 30 grammes progressent aussi d’environ 30 centimes. Les pots plus gros peuvent prendre plus d’un euro.
Les paquets de certaines marques, comme Philip Morris, Winston ou Marlboro, la plus vendue dans le monde, restent eux inchangés. Tous les types de paquets Marlboro dépassaient déjà les 11 euros.
En septembre 2022, la Première ministre Élisabeth Borne avait annoncé de nouvelles hausses des prix du tabac à venir, afin qu’ils augmentent comme l’inflation. « Ça serait assez paradoxal que la hausse des cigarettes soit moins élevée que l’inflation », cela signifierait que « finalement, relativement, le prix baisserait », avait-elle déclaré.
Le ministère de l’Économie avait ensuite indiqué que le Projet de Loi de Financement de la sécurité sociale (PLFSS) prévoit que le prix moyen du paquet, « aujourd’hui de 10,15 euros », va augmenter de « 50 centimes en 2023 et de 35 centimes en 2024 », ce qui le « fera passer à 11 euros ».