Parmi les commerces qui offrent le plus de services, les buralistes arrivent en tête. La vente de tabac est en baisse, alors ils ont décidé de se diversifier en devenant banquiers, épiciers ou encore relais postaux. Telle est la conclusion d’une équipe de TF1 qui est allée à la rencontre de ces professionnels dans l’Indre et l’Indre-et-Loire. Diffusion au JT de 13 heures ce 15 août.
On a pris l’habitude de retirer ses colis chez les buralistes. Alors, pourquoi pas de l’argent ?
Dans ce tabac-presse à Saint-Maur (Indre), comme dans une vingtaine d’autres bureaux de tabac dans le pays, on peut déjà trouver un distributeur de billets, exactement comme dans une banque. C’est un service essentiel ici et il est très prisé.
•• Un client sur quinze vient pour retirer un peu d’argent sur son compte. « On n’a plus rien dans nos petits villages. Ils ont même fermé la poste. J’espère que ce distributeur va rester » assure un client. « Je tiens à venir le plus possible ici, parce que plus il y aura de retraits, plus on est sûrs que le distributeur va rester » déclare une habitante. « Le buraliste a bien fait d’installer ce DAB. Comme cela, je retire de l’argent pour acheter des cigarettes et un petit jeu de grattage » ajoute un autre utilisateur.
La machine est installée depuis un an et demi. Pour le buraliste, les retombées sont donc excellentes : « C’est gagnant, gagnant, les gens viennent retirer et viennent acheter en même temps leur paquet de pâtes, leur paquet de cigarettes, des confiseries pour les enfants. » La baisse de la consommation de tabac force les buralistes à se renouveler. Pour gagner leur vie autrement, ils sont devenus épiciers ou relais postaux, conclut le journaliste.
•• Chez une buraliste à Saint-Branchs (Indre-et-Loire), on peut faire des photocopies, effectuer sa demande de carte grise, et même le plus étonnant, trouver des articles de pêche ou un ordinateur en libre-service pour payer ses amendes. « Quand j’ai acheté, il y avait 60 personnes qui passaient ici, aujourd’hui, j’en ai 300 » se réjouit la patronne, « tout ce que trouve pour ramener des clients, je teste »
Conclusion du reportage : depuis 2018, l’État propose une aide-Transformation (voir 18 juillet) à tous les buralistes pour les aider à diversifier. Plus de 4 000 en ont déjà bénéficié. Voir aussi 17 avril).