Ce jeudi 13 avril, Philippe Coy, était à Tours pour porter le vent nouveau de la profession auprès de ses confrères. « Le métier « tout en un » est l’avenir » est-il venu dire selon La Nouvelle République qui a suivi cette « journée de la Transformation » (voir 15 avril) jusque dans un tabac-presse-restaurant de Tours.
Afin d’échapper à la routine, le buraliste a déménagé en traversant la rue … Là, en gardant tabac et presse, il a développé une brasserie (25 couverts par midi en moyenne). Et n’en démord pas : « je ne regrette absolument pas cette diversification ! Pour moi, c’est un nouveau départ. Je suis d’abord commerçant et ensuite buraliste ! »
Pour y arriver, Sylvain a investi 350 000 euros dont une aide du Fonds de Transformation allant jusqu’à 33 000 euros. Aujourd’hui, son chiffre d’affaires a augmenté de 25 %. Et « on a gagné en fidélité de la clientèle, en lisibilité aussi sur ce que l’on fait. Il faut être gestionnaire avant d’être buraliste. Mais on est gagnant en transformant ce métier. Je le dis à mes collègues qui hésitent encore… »
Une cinquantaine de ses collègues du département (sur 245) est déjà partie prenante dans cette radicale transformation.
Aussi avance-t-il quelques arguments pour convaincre ses confrères de franchir le pas, dans la mesure de leur possible : « nous sommes parmi les métiers les mieux aidés par le Gouvernement. Nous venons en outre de signer une charte de sécurité avec l’État et ses services, comme les douanes et la gendarmerie (voir 19 mars). Cette transformation est vraiment un plus et des formations sont données en son sens ! Celui qui ne vendra que du tabac et de la presse ne pourra plus s’en sortir… ».