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16 Nov 2021 | Profession
 

Buraliste à Cholet et président de la Fédération de Maine-et-Loire, Jean-Philippe Perot animait ce dimanche 14 novembre les débats de son assemblée générale. Et Les buralistes ont le moral, résume Ouest-France.

« Les confinements ont montré combien nos commerces étaient utiles localement » a-t-il déclaré.

« On a vraiment redoré notre blason à cette occasion. Nous sommes restés ouverts. Tout le monde a bien vu que nous n’étions pas seulement là pour vendre du tabac. On est venu nous demander des tas de services que nous étions bien souvent les seuls à pouvoir offrir. C’est notre raison d’être : on vend de la proximité. On vend du service ! On nous appellerait « maison de service » plutôt que « bureau de tabac », ça ne me choquerait pas du tout ».

•• Le moral donc, vitaminé par une explosion des ventes de tabac pendant les confinements : « ce n’est pas qu’il y a eu plus de fumeurs pendant le confinement. C’est juste que les frontières étaient fermées et que la contrebande s’est trouvée suspendue. Globalement, cette augmentation a confirmé l’estimation que nous avions depuis des années, à savoir que le trafic clandestin de cigarettes représente au moins vingt pour cent de la vente de tabac en France. Sitôt la réouverture des frontières, les ventes ont baissé de nouveau. Ce n’est pas parce que les Français fument moins, c’est juste le trafic qui augmente … »

•• Leur avenir, les buralistes le voient plus certainement dans la force du réseau et dans le large éventail de services qu’ils peuvent proposer : « il y a la vape, pour laquelle nous avons eu du retard à l’allumage, mais où nous pesons aujourd’hui près du tiers de la consommation » a précisé Jean-Philippe Perot.

« Mais certains bureaux de tabac permettent aujourd’hui d’acheter des billets SNCF ou de payer ses amendes, sa redevance télé ou ses impôts locaux, ou de régler la cantine scolaire ou ses frais d’hôpitaux, ou encore d’accueillir un distributeur de billets de banque. 

« On a plein d’idées : proposer un petit snacking grâce à des partenariats ou permettre l’échange de clés dans des locations de type Airbnb. Cette diversification est accompagnée par l’État qui, grâce au Fonds de Transformation, subventionne jusqu’à 30 % les travaux d’aménagement nécessaires dans nos commerces. Existe-t-il un secteur plus aidé que le nôtre ? ».