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9 Juil 2022 | Profession
 

En juillet 2019, SNCF et la Confédération des Buralistes avaient signé un protocole de partenariat d’une durée de trois ans. Il prévoyait le développement de nouveaux points de vente dans les territoires et la mise à disposition d’un nouvel outil de vente pour les buralistes (voir 8 juillet 2019, 16 décembre 2021 et 4 décembre 2019).

La Sncf et la Confédération des buralistes ont reconduit, ce 8 juillet, leur partenariat pour quatre ans, annonce BFM Business

« 23 500 buralistes sont à la disposition de la SNCF, nous sommes une des solutions pour la mobilité douce » y déclare Philippe Coy.

•• « Les buralistes incarnent le commerce de proximité, aux horaires souvent très étendus et avec un très fort maillage territorial. Ils constituent donc des partenaires privilégiés pour TER dans sa stratégie de conquête » souligne la SNCF. En effet, 90 % des billets vendus par les buralistes sont pour des trajets en TER. « On vise les voyages ponctuels, ça permet véritablement à des gens qui n’avaient pas l’intention de prendre le train de le faire », ajoute Jean-Aimé Mougenot, Directeur SNCF Voyageurs TER.

Pour les buralistes, c’est évidemment une source de diversification supplémentaire avec la presse, le paiement des impôts, les comptes bancaires… Ils bénéficient d’une formation de la SNCF et du matériel nécessaire (une tablette et une imprimante).

•• Pour autant, les ventes de billets par les buralistes restent encore très marginales. Seulement 50 tabacs sont aujourd’hui équipés et réalisent « quelques ventes par jour », selon BFM Business. Les régions des Pays de la Loire, Bourgogne-Franche-Comté et Grand-Est sont les plus actives dans la dynamique de développement. L’objectif initial était de compter 200 points de vente mais le contexte sanitaire a ralenti ces ambitions.

« 100 points de vente sont aujourd’hui éligibles et donc on va dépasser les objectifs. On est prudent » explique Philippe Coy. « Il s’agit de répondre à un besoin spécifique. L’implantation, le potentiel comptent. On examine les candidatures, on regarde si ça répond à un vrai besoin. La SNCF de son côté peut détecter la meilleure implantation, c’est un travail de concertation » ajoute-t-il.

Les choix des autorités organisatrices que sont les régions pèsent également beaucoup dans le développement de cette offre. Ce besoin, il s’exprime dans de nombreux territoires où les gares ferment et où les guichets disparaissent. La SNCF se défend de fermer des guichets mais explique qu’elle doit redéployer son personnel.