C’est l’une des conséquences de la crise sanitaire … depuis près de deux ans, l’e-commerce connaît un boom phénoménal. La SNCF ne fait pas exception.
« Cette année, nous aurons commercialisé 65 % de nos billets TGV sur notre site ou notre appli, contre 55 % en 2019 », souligne, dans Le Figaro, Anne Pruvot, directrice générale d’e-voyageurs SNCF. Pour les tickets de TER, un peu moins d’une vente sur deux est désormais numérique, contre près de 30 % il y a deux ans.
•• Avec la montée en puissance du digital, la SNCF a tendance à réduire ses espaces de vente. Dans les petites et moyennes gares, elles les ferment de plus en plus.
Au Creusot, qui accueille des TGV, il n’y a ainsi plus de guichet depuis cinq ans. Cinq emplois ont alors disparu. Dans des villes du Nord, telles Dunkerque et Douai, c’est l’amplitude horaire des guichets qui est réduit (à Béthune, les guichets de la gare restent clos tout le week-end).
•• « Cela pose des problèmes car tout le monde n’est pas armé pour prendre un billet sur internet » estime Sabine Le Toquin, secrétaire nationale de CFDT-cheminots. « Les éventuelles fermetures de guichets ou réductions d’amplitude horaire s’accompagnent de propositions d’alternatives, comme la vente en partenariat avec les buralistes » tempère la SNCF.
La diminution des effectifs de guichets SNCF devrait continuer. La SNCF compte en effet accélérer la numérisation de ses ventes. E-voyageurs SNCF, qui va se rebaptiser en janvier SNCF Connect & Tech, veut réaliser en 2025 un chiffre d’affaires de 6,5 milliards d’euros, contre 4,3 milliards cette année.