Philip Morris et la fédération du commerce Comeos dénoncent, chacune de leur côté, le plan anti-tabac présenté ce 24 octobre par le ministre de la Santé (voir ci-dessus).
•• Pour Philip Morris, le gouvernement belge « s’enrichit sur le dos des fumeurs, tout en leur refusant de meilleures alternatives telles que les sachets de nicotine ou les produits du tabac chauffé » rapporte RTBF. D’après le fabricant, l’augmentation prévue du prix des cigarettes va « stimuler le commerce illégal ».
Il estime par ailleurs que l’interdiction d’exposer du tabac dans le point de vente compliquera davantage la diffusion d’informations correctes, par exemple sur l’utilité de l’e-cigarette en tant qu’outil de sevrage tabagique.
Philip Morris évoque l’avis du Conseil supérieur de la santé de juin dernier, qui indique que l’e-cigarette peut être utilisée par les fumeurs comme outil de sevrage tabagique et que les fumeurs belges considèrent à tort que l’e-cigarette est aussi nocive, voire plus nocive, que la cigarette ordinaire.
•• La fédération du commerce Comeos estime que le nouveau plan anti-tabac porté par le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke est « de la pure hypocrisie ».
Comeos dénonce, dans un communiqué publié mardi, l’interdiction de la vente de tabac dans les supermarchés de plus de 400 mètres carrés, en vigueur dès le 1er juillet 2025. « Soit le tabagisme est nuisible à la santé et la vente est interdite, soit vous l’autorisez. Mais dire que c’est autorisé dans ce magasin et pas dans l’autre, c’est absurde. Le ministre Vandenbroucke pense-t-il qu’un paquet de cigarettes acheté au supermarché est plus nocif que celui acheté au magasin du coin ? », s’insurge Dominique Michel, CEO de Comeos.
Cette dernière pointe également la problématique des achats transfrontaliers et estime que cette mesure sera de nature à « encourager davantage » ce type d’achats.