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5 Déc 2022 | Profession
 

En pleine pandémie, un bar-tabac-presse de Saint-Étienne s’était fait rattraper (littéralement) par une patrouille de police après le constat de consommations prises sur place. L’affaire était examinée, ce 2 décembre, par le tribunal administratif de Lyon.

C’était encore le couvre-feu. Et le début d’un déconfinement en trois étapes pour les bars et les restaurants. Le 15 mai 2021 à 16 heures, l’établissement stéphanois fait l’objet d’un contrôle, rapporte Le Progrès.

•• La police relève que des individus sont en train de fumer devant sans respect des règles de distanciation sociale, et qu’à l’intérieur, une dizaine de personnes sirotent des boissons, sans masque, donc, du côté des machines de PMU.

À l’époque, seule la vente à emporter est autorisée. Or, la police note que ce sont des verres … et non des gobelets ou des canettes que tiennent en main les clients, qui se carapatent aussitôt pour ne pas être verbalisés. Dans la foulée, la préfète de la Loire prend un arrêté de fermeture administrative de 7 jours pour non-respect des règles, contesté par le buraliste.

•• « Mon client, contrôlé à 40 reprises, a été verbalisé deux fois » a rappelé son avocat, afin de relativiser l’affaire, « en décembre 2020, la présence de clients avait valu au cafetier un simple avertissement, assorti toutefois de la promesse préfectorale d’une « sanction » en cas de nouveau manquement ».

« C’est la faute des clients qui ne respectent rien et à la police qui vient trop tard quand je l’appelle ! » avait expliqué le patron aux autorités. Mais absent ce jour-là, il n’a pas pu faire sa propre police dans son établissement.

« Mon client a toujours dit à ses employées, des femmes, de ne pas intervenir, dans la mesure où certains clients peuvent se montrer véhéments, et de l’appeler en cas de difficulté. Quand il s’est rendu sur place, la police venait d’arriver … », soutient encore l’avocat qui contestera, aussi, le fondement juridique de l’arrêté. À l’audience, le rapporteur public a proposé de valider la sanction de la préfecture. Réponse du tribunal mi-décembre.