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11 Oct 2020 | Observatoire
 

Un nouveau numéro de la publication Tendances de l’Observatoire français des Drogues et Toxicomanies propose un état des lieux des addictions en France, en temps de confinement (entre le 17 mars et le 11 mai 2020).

Principaux enseignements.

•• Pour le tabac, on observe une nette hausse des volumes d’achat dans le réseau des buralistes, notamment dans les départements frontaliers où l’approvisionnement à l’étranger s’est trouvé empêché du fait de la fermeture des frontières.

Ce transfert des achats vers les bureaux de tabac du territoire représente environ un quart des ventes au total, indique-t-on dans l’article.

•• En termes de comportements, une enquête de Santé publique France – CoviPrev – montre que si la majorité des fumeurs a maintenu un usage stable (55 %), près d’un fumeur sur cinq aurait moins fumé pendant le confinement.

Au contraire, un quart des fumeurs aurait augmenté leur consommation tabagique (cette part tournant plutôt autour de 10 % selon d’autres travaux), ce qui pourrait contredire le mouvement de baisse du tabagisme précédemment enclenché est-il commenté dans l’article.

•• En matière d’alcool, les volumes ont été de 10 % inférieurs au premier semestre 2020 par rapport à l’année précédente. La baisse a été plus marquée pour les vins et les bières (-11 % pour chaque catégorie) que pour les spiritueux (-7,5 %).

D’après Santé publique France, les deux tiers des buveurs (65 %) ont déclaré une consommation similaire à leurs habitudes et un quart l’aurait diminué. Enfin, même si la période a restreint les opportunités de consommer de l’alcool lors de sorties ou d’événements festifs, un usager sur 10 environ aurait bu davantage pendant le confinement.

•• Malgré un recul du jeu en ligne, résultant de l’interruption des paris sportifs, le confinement « a contribué à l’essor très important du poker en ligne », selon l’Observatoire. Plus de 500 000 joueurs actifs par semaine, en moyenne, ont été recensés au deuxième semestre. Ils n’étaient que 264 000 en 2019.

L’OFDT, qui note une intensification de la pratique de jeu et des dépenses moyennes en hausse (134 euros contre 99 euros l’an passé), alerte sur la « forte progression de l’activité des jeunes joueurs » sur le segment du poker (+74 % chez les 18-24 ans, +73 % parmi les 25-34 ans), « ce qui soulève la question de la protection des jeunes » pour éviter de tomber dans la spirale de l’addiction au jeu.