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4 Oct 2018 | Pression normative
 

L’interdiction de fumer dans les espaces publics à l’air libre (comme Strasbourg, Paris, Cannes / voir Lmdt des 2 et 7 juillet, 27 juin) est officiellement soutenue par le Gouvernement (quoique discrètement) parce que s’inscrivant dans le Programme national de Lutte contre le Tabac 2018-2022, initié par le ministère de la Santé (voir Lmdt du 4 juin). 

Mais à Orléans, il n’est pas encore question de mettre en place une telle interdiction dans les jardins publics.

La vraie question étant de savoir s’il s’agit de limiter l’interdiction de fumer à l’air libre ou de chasser les mégots.

•• « En tout cas, ce n’est pas une décision que nous prendrions maintenant », explique, dans La République du Centre (édition 2 octobre), Aude de Quatrebarbes (adjointe au maire pour la coordination de la politique de proximité et à la gestion du domaine public).

Pour autant, l’élue admet que si le tabac est un « vrai problème » à Orléans, c’est surtout en termes d’hygiène. « Il y a beaucoup d’incivilités. Nous avons fait installer des plaques écrase-cigarettes sur les poubelles, mais ça n’empêche pas certains fumeurs de jeter leurs mégots par terre. »

Malgré un nettoyage régulier des rues par les services de la Ville, l’état de propreté de la voie publique laisse à désirer, selon Aude de Quatrebarbes. « Tout le monde doit jouer le jeu, les bars et les restaurateurs aussi. Il faut que leurs terrasses soient balayées chaque soir, avant fermeture. Il y a peu, un patron de restaurant me disait que même la présence de cendriers sur les tables n’empêchait pas ces incivilités. Un autre me disait qu’il pouvait ramasser jusqu’à six seaux de mégots par jour. »

•• Pour tenter d’enrayer cette situation, la Ville met des cendriers à disposition dans les lieux publics très fréquentés, comme au théâtre ou à la médiathèque. Là encore, le résultat ne satisfait pas l’adjointe au maire.

•• Au parc Pasteur, l’idée d’interdire le tabagisme dans les jardins divise. Pour Chris, 50 ans, et non-fumeur, « il faut arrêter cette psychose. C’est sûr, ce n’est pas bien de fumer, mais on ne peut pas tout interdire ! En plein air, comme ça, je ne suis pas sûr que la fumée soit si gênante. Ou alors, on interdit aux automobilistes de rouler, car là, c’est bien pire. Il y a des parents qui se plaignent, mais ils emmènent manger leurs enfants au McDo » (sic).